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Me-we generation et pas oui-oui generation

Publié le 26 mai 2008 par Levidepoches

Images_2_1Je suis née au début des années 80, j’ai rapidement fait ami-ami avec deux écrans, nommés télé et PC, qui m’ont ouvert les portes du Monde, avec le M majuscule de l’international. Je fais partie de la génération Y, des Millenials, des velos, des écho boomers, des Moi-Nous ou des MeWe si l’on exploite à son sommet le franglais : langue d’usage courante pour cette fameuse classe des 15-33 ans, à laquelle j’appartiens, et qui arrive assurée, avec le terme « réseau » comme cheval de bataille, pour remplacer les désormais papy-boomers, qui pensent déjà retraite ensoleillée au Maroc ou pêche méditative au bord d’une rivière isolée.

Déstabilisante pour les recruteurs et les employeurs, notre génération bouleverse les règles établies et prône le changement. De quoi exaspérer les traditionnalistes, qui clament l’impolitesse et le manque de respect de ces « d’jeuns », mais de quoi ravir les plus visionnaires, qui entrevoient déjà un passage de flambeau plein de promesses et de positivisme entre les baby et les écho boomers. Pour mieux cerner et comprendre ma propre tribu (car même un Y peut s’y perdre), j’ai établi un tableau récapitulatif, reprenant les atouts et les faiblesses des Moi-Nous (extraits de mon expérience personnelle et de divers liens piochés sur le Web, que vous pouvez consulter en fin de billet), qui viennent de franchir ou franchiront dans les années à venir les portes du marché de l’emploi :

LES « RESSOURCES » DES MOI-NOUS

LES « TRAVERS » DES MOI-NOUS

- Le travail d’équipe les stimule

- Ils pensent communauté et non pas individualisme

- Ils ont besoin de donner et de recevoir

- Les structures hiérarchiques classiques et trop rigides ne leur correspondent pas : ils aiment le statut horizontal et parler d’égal à égal

- Ils sont plus instruits et curieux que les générations précédentes

- Ils sont très pointus en termes de nouvelles technologies et apprécient le dynamisme qui y est associé

- Ils sont gourmands et demandeurs

- Ils sont ouverts à la diversité, à la confrontation d’idées pour avancer : ils pensent au pluriel

- Ils sont zappeurs, « consommateurs d’expérience », souhaitent tout essayer

- Ils vivent dans l’immédiat : leur mode de vie se veut rapide et mouvant

- Ils veulent évoluer professionnellement rapidement

- Ils n’acceptent pas de sacrifier leur vie privée pour leur carrière

- Ils attendent de bonnes conditions de travail : souplesse des horaires, possibilité de travailler à temps partiel, de prendre un congé sabbatique, formation…

- Ils sont sûrs d’eux

- Ils sont pragmatiques et prennent en compte la notion de compétence et non pas d’ancienneté

- Ils ont besoin de la reconnaissance de leurs supérieurs

- Ils ont été trop cajolés et maternés, ce qui entraîne une forme d’impolitesse, d’égocentrisme, d’irresponsabilité et un manque de respect

- Ils sont loyaux envers leurs collègues

- Ils ne sont pas loyaux envers leur entreprise et ne pensent plus « un poste = une vie »

- Ils glorifient la liberté d’expression

- Ils manquent d’engagement politique

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Les caractéristiques décrites dans ce tableau ne sont bien évidemment pas applicables à tous les Moi-Nous (je ne me reconnais pas dans tous les points exposés, rassurez-vous), certains adjectifs et descriptifs sont trop stéréotypés à mon goût (messieurs et mesdames les recruteurs, tous les écho boomers n’arrivent pas systématiquement en retard à un rendez-vous par exemple !), mais je crois définitivement que le mode opérant commun à notre génération est le changement. Edward Winter, du groupe U30, l’a bien déclaré : « Voyez la comme un petit groupe tranquille qui s’apprête à tout changer ». Attention, ça va faire mal…enfin dans une certaine mesure, car vous avez pu remarquer que les contradictions sont nombreuses. Génération du changement, certes, et aussi génération du « mais ». Ils souhaitent réussir promptement et s’épanouir professionnellement, MAIS ils ont bien l’intention de donner la part belle à leur vie personnelle. Ils sont confiants et autonomes dès leur début de carrière, MAIS ils ont besoin de validation et d’approbation de la part de leurs supérieurs. Une série de paradoxes et d’incohérences née d’une éducation et d’un environnement socio-éco-culturel, que l’on peut résumer par la tendance ESPOIR d’Alain Lévesque :

  • E conomie : ils sont nés en période de récession, de restructurations et sont donc méfiants face aux institutions
  • S ocialisation : ils restent dans le cocon familial plus longtemps et créent des liens sociaux via le Web ou au cours de voyages dans le monde d’entier
  • P ondération : ils souhaitent une vie équilibrée entre les trois branches travail/famille/loisirs
  • O rphelin : ils sont issus de famille monoparentale ou recomposée et ont donc gagné en autonomie malgré une tendance à être trop gâtée (syndrome de l’enfant roi)
  • I nformation : Ils sont curieux, aiment apprendre, partager leur expérience et vivent sans complexe avec la richesse proposée par tous les canaux de communication (télévision, Internet…)
  • R apidité : Ils sont mouvants et apprécient que le retour sur action soit rapide

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Vous qui êtes nés entre 1974 et 1992, vous reconnaissez-vous dans ce portrait ? Avez-vous un sentiment d’appartenance à cette tribu ? Et vous, membres de la génération X, trouvez-vous qu’il existe vraiment un fossé entre votre vision du marché de l’emploi et celle des écho boomers ? Pensez-vous que les Y vont vraiment tout révolutionner dans le monde professionnel ?

Pour en savoir plus, vous pouvez cliquer sur :

http://egmarketing.blogemploi.com/mon_weblog_marketing/2007/03/mewe_generation_1.html

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