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Critiques Séries : Benched. Saison 1. Episodes 6 et 7.

Publié le 11 décembre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Benched // Saison 1. Episodes 6 et 7. Rights and Wrongs / Curry Favor.


Je pense que ce n’est pas pour rien que Eliza Coupe a été choisie comme l’héroïne de Benched. La série a eu du mal à trouver son ton, son équilibre et son style au premier abord et puis depuis les deux épisodes précédents, tout est réglé comme du papier à musique. Benched devient alors drôle, voire même brillante à certains moments, exploitant le talent de tout le monde et des scénaristes à merveille. Dans « Rights and Wrongs », la série se concentre sur l’esprit de compétition de Nina, comme avait pu le faire l’épisode précédent. On va la voir se battre pour ses clients dans cet épisode alors que dans le précédent, elle jouait une carte un peu plus égoïste. On voit ici sa passion et cela délivre forcément tout un tas de séquences et de gimmicks qui valent le coup d’oeil. Mais cela vaut le coup d’oeil en grande partie car il y a le talent d’Eliza Coupe là dedans. Cette dernière est tellement excellente que l’on ne pouvait pas demander mieux. Nina est un personnage qui me fascine car elle parvient au fil des épisodes à trouver une certaine forme d’équilibre. Dans cet épisode elle refuse de se laisser abattre par des conclusions faciles. Elle veut gagner, comme une bonne avocate aurait gagné par la force de son travail.

Et pas gagné par arrangement car après tout cela n’est pas gagné. Quoi qu’il en soit, la série fait les choses de façon terriblement amusantes et jouissives, créant des situations au tribunal (et en dehors) qui n’ont rien de flashy (comme au début de la série) mais qui utilise l’amont suffisamment pour ne pas faire dans le too-much. John Enbom a su faire ici ce que l’on attend de chaque nouvel épisode de Benched et ce n’était pas donné au premier abord. Mais cela permet aussi de faire un parallèle entre l’esprit de compétition de Nina et l’idéalisme de Carlos. Cela permet à Oscar Nunez une nouvelle fois de montrer ses talents comiques et dramatiques. L’équilibre est bien trouvé. Carlos est un personnage que j’aime bien. J’aimais bien Oscar dans The Office mais je trouve qu’ici l’acteur apporte quelque chose de réellement différent à son jeu, peut-être un peu plus d’assurance. Il faut dire que la comédie single-cam qui n’a rien d’un mockumentary cela doit aider à faire évoluer son jeu. Mais Carlos apparaît comme un élément important et essentiel dans la stratégie comique de Benched. Pourquoi pas, j’en redemande peut-être un peu. La scène du toit était probablement la meilleure de l’épisode. Nina panique, Carlos monte sur le toit, on comprend la réaction de Nina très facilement.

Dans cette série il n’y a pas de mauvais avocats, pas de méchants, mais seulement de la comédie pure et dure. C’est un très bon ingrédient dont on aimerait voir beaucoup plus ailleurs car après un épisode (enfin pour moi deux par deux), on ne peut qu’avoir la pèche, tout simplement. Avec « Curry Favor » on atteint un cran au dessus. Cet épisode parvient surtout à étendre un peu plus l’univers de Benched et à nous offrir quelque chose de légèrement différent de la mécanique habituelle. Surtout qu’en ajoutant un personnage (une « amie » née d’un « vol » de place dans un parking) à Nina, on lui colle quelqu’un avec qui elle peut faire des tas de choses. En termes d’humour c’est une aubaine et la série s’en sort royalement bien. L’épisode en fait des tonnes mais pas dans le mauvaise du sens du terme. On se retrouve donc avec un truc assez amusant dans son ensemble et c’est tout ce que l’on pouvait espérer voir. Surtout que les répliques sont funs, Nina débutant sur les chapeaux de roues. Cet épisode est aussi bien plus rassurant pour la suite de la série. Mais la série parvient également à utiliser la relation entre Nina et Phil comme un moteur pour se renouveler. La série a besoin de se renouveler afin de nous dire qu’elle peut raconter tout un tas de choses.

Et c’est très réussi. Les relations sont au coeur de cet épisode mais pas au sens romantique du termes, ni forcément au sens professionnel. Car depuis le début de la série, cette dernière a surtout développé l’aspect professionnel qu’il y a entre les personnages. L’arrivée d’Edie Perch (incarnée par Annie Sertich) est une opportunité d’avoir un personnage antagoniste qui s’intègre parfaitement dans l’univers qui nous est dépeint, tout simplement. La façon dont l’épisode évolue autour de cette relation entre Edie et Nina est tellement cocasse car l’on sait très bien ce qu’il y a derrière, d’où c’est né et comment cela ne peut qu’évoluer. Cet épisode est également une façon de nous parler du fait que le système judiciaire américaine est une bureaucratie complètement brisée et ce qu’il y a de plus brisé là dedans ce sont les personnages, leurs envies, leur intégrité, etc. The Good Wife a très bien su le mettre en avant dans un registre beaucoup plus dramatique. Edie de son côté veut tout faire pour être une bonne amie. Elle peut falsifier des preuves, etc. tout faire en somme pour être une bonne amie. Mais l’on sait aussi que cela a surtout un intérêt pour Nina, ni plus ni moins.

Note : 7/10 et 8/10. En bref, du très bon Benched une fois de plus.


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