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[Critique] Le Hobbit – La Bataille des Cinq Armées

Par Wolvy128 @Wolvy128

4-étoiles

Affiche fr the hobbit 3
Tout juste deux ans après Le Hobbit – Un Voyage Inattendu, et un an après Le Hobbit – La Désolation de Smaug, Peter Jackson clôture cette année sa deuxième trilogie en Terre du Milieu avec Le Hobbit – La Bataille des Cinq Armées, dernier volet des aventures de Bilbon (Martin Freeman), Gandalf (Ian McKellen), Thorin (Richard Armitage) et sa bande de nains. Atteignant enfin la Montagne Solitaire, Thorin et les nains, aidés par Bilbon, ont réussi à récupérer leur royaume et leur trésor. Mais ils ont également réveillé le dragon Smaug qui déchaîne désormais sa colère sur les habitants de Lacville. A présent, les Nains, les Elfes, les Humains mais aussi les Wrags et les Orques menés par le Nécromancien, convoitent les richesses de la Montagne Solitaire. La Bataille des Cinq Armées est imminente et Bilbon est le seul à pouvoir unir ses amis contre les puissances obscures de Sauron.

Le précédent opus s’étant arrêté pile au moment où Smaug plongeait sur Esgaroth, c’est donc tout naturellement que celui-ci s’ouvre sur le face à face attendu entre Bard (Luke Evans) et le dragon. Une introduction haletante et efficace qui lance idéalement ce dernier chapitre. Néanmoins, par la suite, Peter Jackson étire par contre un peu inutilement les différentes intrigues menant à la fameuse Bataille des Cinq Armées, comme s’il ne disposait pas d’assez de matière pour livrer un long-métrage aussi consistant que les autres. Ce qui n’est pas si étonnant que cela puisqu’à ce moment précis de l’histoire, il ne reste finalement que peu de pages à adapter. Quoi qu’il en soit, pour la première fois en trois films, on a parfois l’impression que l’ensemble aurait pu tenir en deux réalisations. Une impression qui ne dure toutefois pas très longtemps étant donné que, dès que le terrible affrontement débute, le savoir-faire du réalisateur reprend le dessus et la magie opère à nouveau. Alors certes, la bataille est certainement moins épique, et incontestablement plus longue, que celle des Champs du Pelennor dans Le Seigneur des Anneaux, mais elle n’en demeure pas moins parfaitement rythmée et mise en scène. De plus, les nombreuses touches d’humour qui l’agrémentent représentent de véritables respirations sur 45 minutes de pure intensité.

Photo the hobbit 3
De manière générale, ce dernier film est une nouvelle fois extrêmement fidèle au matériau d’origine et devrait ainsi plaire à tous les amateurs de Tolkien (dont je fais partie). Pour autant, les quelques libertés prises dans les précédents volets sont à nouveau développées ici et trouvent cette fois une conclusion. Je pense par exemple au segment consacré à Gandalf et au retour de Sauron, ainsi qu’à celui consacré à Legolas (Orlando Bloom) et Tauriel (Evangeline Lilly). Et si initialement, je ne considérais pas forcément ces libertés nécessaires au récit, je dois tout de même admettre que, dans l’idée de conférer une certaine unité aux deux trilogies, c’est une excellente idée. La conclusion du Hobbit renvoie effectivement directement aux Seigneurs des Anneaux. Les deux sagas peuvent donc s’enchainer très facilement alors qu’il y a pourtant nettement moins de liens entre les deux dans le bouquin. Enfin, j’aimerais terminer cette critique en soulignant le travail fabuleux effectué par Howard Shore sur la BO. Il est vrai que j’en parle quasiment à chaque épisode de la saga mais je suis convaincu que l’atmosphère ne serait pas la même sans ses compositions. Bien sûr, les thèmes sont probablement moins emblématiques que ceux utilisés pour la quête de Frodon mais certains sortent tout de même du lot, en particulier celui de Kili et Tauriel que je trouve absolument superbe.

En clair, à l’exception de quelques intrigues trop étirées dans la première partie, Le Hobbit – La Bataille des Cinq Armées conclut donc magnifiquement une seconde trilogie en Terre du Milieu, certainement moins sombre et ample que la première (difficile de faire aussi bien en même temps), mais qui marquera elle aussi durablement l’histoire du cinéma. Merci Tolkien ! Et merci Peter Jackson !



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