Christiane vise dru !
VIOLENCE ROUTIERE
Tout d’abord quelques chiffres : la mortalité routière a chuté de 8000 à 4000 tués par an (environ) entre 1980 et 2003 (par ailleurs année exceptionnelle sur le plan climatique, et qui ne comptait aucun week-end prolongé). En 2004 le gouvernement a commencé l’implantation massive de radars, puis a déclaré que cela avait fait baisser la mortalité (beau cynisme pour justifier un véritable racket).
Peu à peu la mortalité recommence à augmenter. +26% cette année pour les seuls vélos à tel point que les pouvoirs publics se décident enfin à sévir contre les cyclistes qui font n’importe quoi (il serait temps, alors qu’à Paris on leur a accordé tous les droits), 30% des accidents sur autoroute sont dus aux assoupissements et non à la vitesse. 57% des accidents ont lieu sur le réseau routier hors autoroute, une bonne partie en ville (je n’ai pas les chiffres), l’autoroute restant le réseau le plus sûr. Je n’ai pas non plus les chiffres des 2-roues motorisés mais ils sont probablement impliqués dans une très large part des accidents, notamment en ville (il suffit de voir comment roulent les scooters).
Or la mortalité en général avait baissé pour plusieurs raisons :
- un meilleur réseau, bien entretenu grâce à la TIPP qui rapportait encore 34 milliards d’euros dans les années 2000 et dont tout n’était même pas dépensé.
- Le progrès technique : les véhicules de 1990 n’ont rien à voir avec ceux de 2000 et moins encore ceux de 2010. L’électronique embarquée y est pour quelque chose, mais aussi les matériaux.
- La prise de conscience des automobilistes suite à un certain nombre de messages sur l’alcoolisme, la vitesse excessive, etc…
Pourquoi remonte-elle ?
- La réforme Raffarin sur la décentralisation a permis aux régions de récupérer partiellement la TIPP pour faire face à de nouvelles responsabilités non budgétées, notamment en matière de social. En même temps elle a remis entre leurs mains la gestion du réseau hors autoroute, y compris les routes nationales. Les élus qui aiment faire ce qui se voit ont multiplié les dépenses non seulement sociales mais en gadgets type tram inutile et autres transports en commun vers nulle part, voire en ronds-points coupant des voies que personne n’emprunte, et n’ont plus d’argent pour entretenir le réseau, qui se dégrade à une vitesse vertigineuse, d’où la stupide idée d’écotaxe, puisque l’argent de la TIPP étant dépensé ailleurs, il faut trouver un autre financement.
- Les radars ont un effet pervers. Au début certains automobilistes pilaient par réflexe quand ils passaient devant. C’est fini, puisque tout le monde sait où ils sont. En revanche la phobie du radar oblige à rouler le nez sur le compteur et déconcentre. Au bout d’un moment la fatigue se fait sentir. C’est insidieux, et ça explique le nombre d’assoupissements sur le réseau autoroutier, particulièrement monotone. Je ne parle pas des crétins – nombreux- qui se mettent en devoir de doubler à 130 un véhicule roulant à 129,5 et trois plombes plus tard lui font une queue de poisson pour se retrouver devant à 129,5. Ne me dites pas qu’un régulateur règle le problème : sur autoroute on roule à droite. Il est impossible de maintenir une vitesse constante à 130 ou même à 110 alors qu’on se retrouve régulièrement derrière des camions, remorques, caravanes et autres lambins. Le régulateur ne fonctionne donc que sur la file de gauche… sauf que de temps en temps un lambin en double un autre et je crains que justement, la facilité du régulateur ne trompe la vigilance.
- En ville la folie anti bagnole a poussé à l’achat de deux roues, avec ou sans moteur, or un 2-roues est beaucoup plus dangereux qu’une voiture.
- L’alcoolémie sévit toujours, mais il faut ajouter les drogues.
- Enfin le téléphone et surtout les SMS au volant sont une source non négligeable de danger, mais les pouvoirs publics ne peuvent sanctionner que lorsque ce n’est pas dangereux, par exemple dans un embouteillage ou à un feu rouge. Or, je n’ai guère vu jusqu’ici qu’une réponse des pouvoirs publics : augmenter le nombre de radars. Lesquels ont rapporté 700 millions d’euros en 2013 dont une large part a été dépensé en entretien et achat de nouveaux radars et très peu pour améliorer le réseau.
Mais ce matin j’écoutais l’interview de Josette Perrigot, présidente de « l’association contre la violence routière » et accessoirement membre du bureau du Conseil de la Sécurité Routière, rattaché au gouvernement. Tiens donc ? N’est-ce pas un curieux conflit d’intérêt ? Est-ce que cette dame se vote ses propres subventions ? Pourquoi dans ces conditions 40 millions d’automobilistes ou la Ligue de Défense des conducteurs, eux-mêmes préoccupés de sécurité routière et ayant eux-mêmes une certaine expertise, ne sont-ils donc pas présents à ce conseil ? ET pourquoi bizarrement cette dame est-elle régulièrement invitée sur les plateaux TV, à la radio, dans la presse, et jamais les deux autres ? Serait-elle pour le gouvernement l’alibi pro-racket ?
Or donc Madame Perrigot se plaint que le gouvernement Valls ne fait rien pour lutter contre la mortalité routière. Entendons par là que Madame Perrigot veut limiter la vitesse partout. C’est son seul crédo : les Français roulent trop vite. Elle n’est pas allée en Allemagne visiblement. Evidemment ça c’est facile, il n’y a qu’à verbaliser. Sauf que ça ne résout rien. A la question : les radars sont-ils vraiment un moyen de lutte contre la mortalité routière, elle répond en faisant le parallèle entre les 700 millions d’euros de rapport et le coût de la mortalité routière, évidemment sans commune mesure, d’un air de dire il faudrait en mettre 100 fois plus. J’appelle ça un mensonge par omission. Elle voudrait que l’on passe à 80 sur toutes les routes au lieu de 90, ce que d’ailleurs le gouvernement veut expérimenter (mais pour elle ce n’est pas assez) parce que 57% des tués le sont sur ces routes. Elle ne nous dit pas que sur ces routes, lorsque la vitesse est vraiment en cause, c’est-à-dire après l’alcool, le verglas, le brouillard, les SMS, les bestioles qui traversent, etc…, le conducteur n’est pas à 90, mais souvent bien au-delà, et qu’il ne respectera pas plus le panneau 80 que celui à 90. La vraie violence routière, c’est ce que des escrocs dans ce genre font subir aux automobilistes sous couvert d’une expertise de façade.
Précisons pour paraphraser cette menteuse, que si l’on mettait la vitesse maximum à 10 km/heure, il y aurait beaucoup de pollution, mais plus aucune mortalité. Sauf d’ennui. On peut même faire mieux : interdire les voitures, puis les trains et les avions. Si Madame Perrigot avait vécu sous l’ancien régime elle aurait fait interdire les chevaux.
RACISME A LA FRANÇAISE
C’est Cazeneuve qui le dit : les Français sont racistes. Il y a eu une attaque antisémite à Créteil, donc il veut pondre une nouvelle loi antiraciste. Monsieur Cazeneuve omet de dire qui a attaqué un jeune couple juif. C’est facile d’amalgamer les Français d’origine, fussent-ils des Iles, et les voyous faussement baptisés « jeunes » à qui l’on a donné un peu trop facilement des papiers. Et ça commence à me gonfler. Les Fofanas et autres Mohammed qui tuent des juifs mais aussi des Français chrétiens (ça on l’oublie) et même de temps en temps des musulmans, n’ont des papiers que parce que nous l’avons bien voulu. Hier une jeune femme blanche, enceinte, a été tabassée sur un parking de supermarché par deux voyous – encore des « jeunes de banlieue » pour parler faux-cul. Pour lui piquer sa voiture ils l’ont violemment frappée et menacée de la « crever » elle et son bébé. Charmant non ? Mais ce n’est pas du racisme. Le racisme, c’est seulement si elle avait pu se défendre. Ils auraient porté plainte. Par chance pour cette femme les gens présents sont venus nombreux à sa rescousse avant que ne soit commis l’irréparable (elle est hospitalisée mais sans crainte pour sa vie ni celle de son enfant) et les deux fripouilles pas racistes du tout ont été arrêtées. Reste à voir combien de temps ils vont rester en taule, les paris sont ouverts. Alors, que nos crétins de gouvernants prennent leurs responsabilités et remettent de l’ordre dans la maison France sans empoisonner la vie des Français qui ne sont ni racistes ni antisémites et que Monsieur Cazeneuve assimile à cette vermine, avant que ça ne change pour de bon. Les musulmans de France qui respectent nos lois, et qui sont la majorité, lui en seraient d’ailleurs reconnaissants avant que les Français non musulmans ne voient vraiment rouge.
CACHEZ DONC CES DIESEL
Hidalgo veut interdire le diesel à Paris. C’est-à-dire les véhicules de livraison, les utilitaires, les voitures de fonction, presque tous les taxis, soit 80% de ce qui roule dans la journée. Heureusement qu’il reste les corbeaux pour nous ravitailler. Les cadres du Parti vont pouvoir rouler tranquillement, il n’y aura plus que des rues vides. Les magasins aussi d’ailleurs. Carrefour se frotte les mains.
Bon, maintenant remettons un peu les pendules à l’heure parce que j’en ai plus qu’assez d’entendre des inepties sur la pollution par le diesel.
S’il y une augmentation des particules fines à Paris, on le doit tout d’abord à la mode écolo du chauffage au bois. Je ne parle pas des cheminées mais bien des poêles à bois. Partant du principe que le bois est renouvelable, ce qui est faux puisque les arbres poussent moins vite qu’ils ne brûlent, ils ont fait une propagande éhontée pour ce système aberrant et dangereux (un poêle mal réglé libère du CO). Ensuite et surtout, lors du récent pic de pollution, nous avons ramassé des suies venant de l’est (le vent soufflait inhabituellement de l’est). Or ces suies provenaient des centrales à charbon de Madame Merkel qui est bien obligée de pallier à la fois à la fermeture des centrales nucléaires et à la carence des inefficaces éoliennes implantées dans un pays très peu venté. Enfin, contrairement aux idées reçues, ce n’est pas dans les rues parisiennes qu’il y a le plus de particules fines en temps normal, mais dans le métro, en souterrain, où elles s’accumulent malgré la ventilation.
Mais revenons au diesel.
Le défaut du diesel est effectivement de dégager des particules fines. C’est juste. Néanmoins les normes se font de plus en plus contraignantes. D’une part le progrès technique permet aujourd’hui d’atteindre des consommations très basses, notamment les systèmes d’injection directe améliorent fortement le rendement des moteurs (comme pour la sécurité, l’électronique permet des progrès fulgurants), or, qui dit faible consommation dit faible pollution. Jusqu’en 2012, les filtres à particules équipaient surtout les hauts de gamme, mais aussi ceux qui consomment le plus, le système a été étendu. La norme Euro 2013 ne laisse quasiment plus rien passer. Autrement dit plus les véhicules sont modernes et moins ils polluent. On peut même dire qu’aujourd’hui le diesel est supérieur à l’essence, même si là aussi les nouveaux modèles de la gamme moyenne ont des consommations de l’ordre de 5 litres/100 km, sans commune mesure avec ceux des années 2000. Le parc automobile se renouvelle en moyenne tous les 7 ans. Il faut donc peu à peu sortir les vieux véhicules, mais déjà la plupart de ceux qui ont aujourd’hui 7 ans sont très peu polluants, et cela s’améliore d’année en année par la force des choses. Sauf si à force de limiter les déplacements des Parisiens, on les pousse à retarder leurs achats. A bon entendeur, ou entendeure si Hidalgo veut vraiment se la jouer féministe illettrée !
Ne me faites pas rigoler avec les voitures électriques. Outre la consommation de courant nucléaire (c’est marrant de voir les écolos prôner ça), la faible autonomie et la difficulté de recharger, il faut se souvenir que les batteries durent rarement plus de 5 ans et qu’il faut les recycler. Le bilan écologique n’est pas si évident. Peut-être à l’avenir la pile à combustible résoudra-t-elle le problème, mais pas sur les mêmes véhicules, et il y a encore du boulot.
Si l’on n’est pas trop de mauvaise foi, on se rappellera que dans les années 70, les cols blancs rentraient le soir avec des cols noirs. Ce n’est plus le cas.