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Critiques Séries : Kingdom. Saison 1. Episodes 9 et 10.

Publié le 13 décembre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Kingdom // Saison 1. Episodes 9 et 10. Cut Day / King Beast.
SEASON FINALE


Kingdom a déjà été renouvelée pour deux saisons de 10 épisodes. On a donc largement de quoi voir dans les prochaines saisons. Mais cette année, la série a décidé de faire les choses tranquillement en prenant son temps. Au fil des épisodes on a alors appris à connaître et comprendre les personnages. Cela me fascine car cette série me rappelle un peu ce que j’avais pu vivre avec la première saison (la seule que j’ai vu) de Frida Night Lights mais en beaucoup plus accessible. Je n’ai jamais accroché à la série de Peter Berg mais j’ai plus ou moins accroché tout de suite avec Kingdom. Je ne suis pas plus fan de MMA que de football américain, les personnages ne sont pas forcément meilleurs ou plus touchants que ceux de l’ancienne série de NBC mais je suis surtout forcé de constater qu’il y a quelque chose qui dans Kingdom m’a tout de suite attaché aux personnages. Peut-être aussi que je n’étais pas encore assez mature quand j’ai débuté Friday Night Lights ce qui ne m’a pas permis d’entrer dans la série correctement. Circonstance supplémentaire, je l’ai découverte avec une personne que je ne côtoie plus pour des raisons sentimentales. Mais je ne suis pas là pour vous parler de ma vie, mais de Kingdom. On commence avec « Cut Day » alors que Jay et Ryan ont 30 pounds (je ne sais pas du tout combien cela fait en kilos) à perdre avant leur combat.

Si cette quête de kilos en moins est une bonne idée, cela permet surtout de nous plonger un peu plus dans l’univers des combats de MMA et du grand retour de Ryan. Dans l’épisode précédent, Ryan était de nouveau une star, mis sous les feux de la rampe. C’était donc le Destroyer, celui que tout le monde avait envie de retrouver dans le monde du MMA. Maintenant qu’il est de retour, il doit être au sommet de sa forme. Ce qu’il va être jusqu’au combat dans « King Beast ». Le combat et la façon dont ce dernier est amené dans le dernier épisode de la saison est un grand moment. Je crois que c’est l’une des premières fois que j’ai été aussi fasciné par un combat sur un ring. J’ai déjà eu l’occasion d’apprécier le genre avec Million Dollar Baby ou encore d’autres films de ce genre là (The Fighter par exemple de David O’Russell) mais c’est probablement la première fois qu’une série me fait cet effet là avec un univers comme celui-ci. Il faut dire que Kingdom est l’une des rares séries à parler de ce genre de choses et ce de façon terriblement efficace et réaliste. Car les personnages ne sont pas là pour rigoler ou encore pour se faire mousser dans des histoires mafieuses en tout genre. La qualité de cette série sait être consistante tout de même au fil des épisodes et sincèrement, je pense que c’est important.

La façon dont la série développe les intrigues de Nate, Jay et Ryan me plaît. Chacun a sa petite vie, une vie différente avec des problèmes différents. Jay de son côté a donc quelques minutes pour prendre un bon bain chaud et ensuite partir à la salle afin de perdre 10 pounds, ce qui est tout de même un petit quelque chose même si pour Jay cela semble faisable. Le seul souci c’est pour Ryan qui lui doit en perdre 20. C’est déjà plus difficile. Nate de son côté a décidé de ne pas porter plainte contre ceux qui l’ont tabassé et j’ai été assez étonné de voir Jay avoir envie de laisser ça derrière lui. Je ne m’y attendais pas du tout. Mais Nate de toute façon a toujours quelque chose en lui qui ne veut pas sortir. Il faut attendre le dernier épisode pour que l’on ait enfin une preuve notoire de sa bisexualité ou homosexualité. Il va tout de même aller dans un bar gay mais ne finalement pas y entrer, puis il va se retrouver à se faire tailler la pipe dans une sombre allée.  C’est assez glauque mais au fond cela me rappelle presque des souvenirs. C’est presque la même chose finalement. Après tout, quand on n’a pas vraiment d’endroit pour faire quelque chose il faut bien être doté d’une certaine imagination et dans une série c’est généralement dans un coin de rue avec une benne à ordure et un morceau de grillage qui se court après.

Lisa demande de son côté de l’aide à Jay et Nate afin que Ryan soit prêt pour son combat. C’est un combat important, celui de son grand retour sur scène. La façon dont le trio fonctionne est tout de même assez efficace en son genre. J’aime bien la façon dont Ryan gère aussi son histoire et sa préparation au combat. On apprend à mieux le connaître sur le ring en somme et c’est quelque chose que j’apprécie tout particulièrement. Alvey de son côté est toujours très secondaire dans cette série, surtout quand il est absent. Alvey n’est pas le personnage le plus important, il est avant tout là pour garder une certaine cohérence entre les personnages et les intrigues, tout simplement. C’est un peu le père symbolique de tous les personnages de la série et je trouve ça assez efficace et réussie en son genre. Par ailleurs nous avons donc le dernier épisode de la saison. Alvey prend ici une place légèrement différente, surtout qu’il va commencer à parler de la relation qu’il a avec ses trois fils. Mais ce n’est pas ce qu’il y a de plus important puisque ce qu’il y a de plus important c’est tout de même le premier match de retour de Ryan Wheeler. La saison nous a prépare à ce match avec efficacité et elle ne nous a pas du tout déçu. Loin de là. Je dirais même qu’elle nous a plutôt bien réussi dans son ensemble.

C’est un peu comme si ce combat était le point culminant de tout ce que Ryan a pu faire jusqu’à présent. C’est donc ce dernier épisode qui est tout de même le plus efficace de la série jusqu’à présent. C’est assez compréhensible. Au delà de ce combat, la série tente d’apporter une certaine forme de développe ou de conclusion à l’histoire de Jay. Le moins que l’on puisse dire c’est que c’est tout de même sacrément bien construit et je n’en attendais pas moins de la part de la série. Jay reste donc celui qui fait le plus d’esbroufe dans cette série, surtout quand il parle d’organiser la soirée de toutes les soirées après le match. Mais je me demande si au fond le meilleur n’est pas Dany. J’aime bien ce que la série fait de ce personnage, créant le sentiment qu’il n’arrive pas à se faire à son homosexualité. Ce n’est pas facile de parler d’homosexualité dans un univers comme celui-ci. D’une part car il ne faut pas tomber dans le cliché et d’autre part car il faut être réaliste sur la difficulté d’accepter soi-même de l’être alors que l’on est plongé et conditionné dans un monde ultra hétérosexué.

Note : 7/10 et 9/10. En bref, deux excellents épisodes.


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