- L’angle économique / le chiffre d’affaires / la croissance. Des magasins ouverts le dimanche, c’est vendre plus. Pas évident. Et si nous achetions en fonction de nos besoins ? Le volume d’achat serait constant. D’ailleurs, moins les commerces sont ouverts, moins on peut faire de « juste à temps » : je soupçonne que cela pousse au stock et à la surconsommation.
- L’angle économique / les coûts. En économie, tout se joue à la marge. L’employé prêt à travailler le dimanche est plus flexible que l’employé ordinaire. A terme il le remplacera. Et donc tout le monde sera forcé de travailler sans horaires. (A un salaire inférieur au seuil de subsistance ?) Commecela se passe déjà en Angleterre.
- L’angle économique / la concurrence. Les petites surfaces risquent d’être en situation difficile, si elles doivent payer plus de monde, et si elles font le même chiffre d’affaires sur plus de jours. Ce modèle semble donc favorable à la grande surface. Peut-être que ses promoteurs estiment que c’est une « innovation » qui a des effets positifs pour la société dans son ensemble ?
- L’angle culturel / changer notre culture. De même qu’au moyen-âge la cathédrale était le centre de la ville, on y vivait d’ailleurs, le modèle de la ville américaine m’apparaît comme une banlieue autour d'un shopping mall, cathédrale moderne. On passe la partie de sa vie qui n’est pas occupée par un écran dans le shopping mall, où l’on trouve d’ailleurs beaucoup de cafés et de restaurants. Dans ce monde, la distraction du peuple n’est pas le jardinage, la randonnée ou la lecture, c’est faire des courses.
Magazine Société
On discute beaucoup du travail le dimanche. Que penser de cette proposition. Par quel angle
prendre la question ? Voici les idées qui me sont venues, dimanche dernier :