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Détricotez la complexité avec le concept mapping

Publié le 15 décembre 2014 par Marketingcommunity @marketing_cmnty

L’interdépendance des composants d’un projet, d’un document, d’une idée font qu’il est parfois bien plus efficace d’en faire une « carte » que de tenter de les mettre verbalement en relation.

Les limites du cerveau

Vous l’avez expérimenté, dès que le menu du restaurant comporte plus de cinq ou six choix par plat, notre cerveau se met à patiner, à relire, à douter. Nous sommes, pour la plupart, fait pour traiter des situations dont le nombre de variables est limité. Il en va de même avec la complexité d’un projet ; notre matière grise, habituée à cela par la vie courante, a tendance à « masquer » la complexité en oubliant certains points qu’elle évalue comme secondaire, sur des critères peu défendables. Pour s’en sortir, il existe heureusement des méthodes. Quand la compréhension d’un système complexe d’idée requiert l’attention d’un groupe disparate, la meilleure à ce jour s’appelle le concept mapping.

Rien à voir avec le mind mapping ?

Le mind mapping – littéralement cartographie de l’esprit – consiste à laisser filer des idées à partir d’un concept premier : on fabrique une espèce de pieuvre dont chaque tentacule présente, par rebonds et ramifications, une piste de développement de l’idée initiale. C’est de l’idéation en étoile et cela s’avère riche quand on veut décrire une bonne diversité d’approches à un auditoire.

Le concept mapping diffère en cela qu’il prend la forme d’un réseau maillé, d’une toile de composants reliés entre eux. Pour le réaliser, on utilise en général un logiciel, heureusement gratuit, qui « jongle » avec les composants de l’objet complexe que l’on veut présenter jusqu’à en faire une image optimale.

Cartographier des principes

Dans Manager avec le Concept Mapping, Pierre Mongin utilise notamment l’exemple d’un cahier des charges destiné à des architectes. L’auteur montre comment le concept mapping bien utilisé permet de « démonter » de façon linéaire les différents composants d’un document programmatique pour les mettre en relation visuelle directe. En extrayant un ou plusieurs schémas du document d’origine, souvent plus juridique que technique, il démontre qu’il est possible de pré-traiter la complexité pour la transmettre à un auditoire. Chaque clause devient un objet à la fois distinct, donc décrit avec précision, mais dont les liens avec le reste des contraintes est précisé par des liens de relation. L’information est donc distribuée de façon plus intuitive et avec une richesse hiérarchique plus grande : les « petites contraintes » existent visuellement de façon aussi immédiate que les grosses.

Certes, l’auteur ne cache pas que la courbe d’apprentissage d’un tel outil est de nature à en décourager plus d’un. C’est pourtant, et de très loin, le meilleur vecteur de communication des cas complexes.


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