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[Avis] Janus, d’Alastair Reynolds

Publié le 27 septembre 2014 par Hirototo

Chaudement recommandé par Elessar et par un Cerbere15 aux doigts tâchés de peinture, “Janus” a donc été le deuxième bouquin d’Alastair Reynolds à venir se trémousser sur ma Kindle de nanti. Faut dire que j’avais passé un très agréable moment avec “La Pluie du Siècle” ce qui fait que j’étais bien disposé à m’attaquer à un autre titre du romancier britannique.

Quatrième de couverture

En 2057, Janus, une lune de Saturne, quitte soudain son orbite. Unique vaisseau alentour, le Rockhopper, propriété d’une compagnie minière qui exploite la glace des comètes du système solaire, est le seul véhicule spatial capable d’intercepter la course du satellite avant que ce dernier ne quitte définitivement le système solaire. En acceptant d’interrompre sa mission de routine pour effectuer une courte exploration de Janus, le capitaine Bella Lind et son équipage s’embarquent dans une aventure qui mettra à rude épreuve leur cohésion. Car, en réalité, Janus n’est pas une lune, mais un artefact extraterrestre qui leur réserve bien des surprises…

Janus - Alastair Reynolds

J’ai mal à Janus

Ouais, je sais, c’est pas forcément très heureux comme titre, certains diront même que c’est malséant… J’avoue cependant que je m’en tamponne vigoureusement le coquillard avec une queue de sardine trempée dans du jaune d’oeuf, ce qui soit dit en passant, n’est pas très végane.

Bref, pour en revenir à Janus, disons simplement que le roman s’inscrit vraisemblablement dans la lignée des autres productions de l’auteur. Six cents pages, du space-opera, un peu de hard SF mais pas au point de perdre le lecteur et une intrigue qui part sur les chapeau de roues mais qui perd un peu de son souffle épique au fil des pages. Le roman s’articule cette fois autour du conflit entre deux héroïnes qui vont rapidement échanger leur grande complicité initiale contre une vigoureuse volonté de se crêper le chignon. La faute à quelques menues divergences sur la façon d’aborder la mission ainsi qu’une poignée de décisions délicates prises dans le feu de l’action. Pour le coup, les deux personnages sont assez chouettes, même si la rigidité de Svetlana et la haine viscérale qu’elle finit par vouer à son amie pourront paraître un poil exagérées aux gens de bon goût.

Alastair Reynolds, image de Babelio

Alastair Reynolds, image de Babelio

En outre, cette lutte quasi fratricide m’a semblée prendre un peu trop l’ascendant sur des péripéties qui en ce qui me concerne, me paraissaient finalement bien plus intéressantes. Par ailleurs, j’admets avoir été un peu agacé par le recours récurrent de Reynolds aux ellipses. Je comprends bien la nécessité de faire quelques bonds dans le temps afin de faire progresser une histoire supposément épique, mais finir un segment du bouquin pour s’apercevoir deux pages plus loin que tout ce qui accaparait votre attention jusque-là a finalement été réglé en deux coups cuillères à pot et n’est plus qu’un lointain souvenir, ben moi ça m’a gonflé. J’ai eu le sentiment que pas mal de choses étaient passées sous silence afin de progresser une histoire agréable qui ne semble pas toujours assumer ses enjeux, ou tout du moins, qui les remplace par d’autres comme moi je change de slip.

Mais entendons-nous bien, Janus reste tout de même un bouquin sympatoche, un roman divertissant qui ne m’a toutefois pas procuré le sentiment de vertige que j’avais pu éprouver à la lecture de “La Pluie du Siècle”.


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