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Carnet andalou #3

Publié le 29 novembre 2014 par Mariedmarais
Carnet andalou #3

Au bout de deux jours nous commençons à trouver nos marques. "Notre" quartier nous est devenu familier. Le premier levé, premier douché s'occupe d'aller chercher le pain. Pas simple de trouver une boulangerie. Le premier jour, nous nous étions contentés de pains ronds toastés achetés dans un espèce de bar à petit dej. A 1 euros le petit pain, nous avons vite cherché une vraie boulangerie, sans succès... A partir du deuxième jour, une épicerie est devenue notre fournisseur (1 euro 30 les trois petites baguettes). Bien que molles, une fois beurrées (au beurre salé) (on ne déconne pas avec le beurre) et recouvertes d'un bonne couche de confiture de mûre (maison) (oui nous avons emmené notre confiote), elles nous caleront pour la matinée. Bien. Nous voilà parés pour la troisième journée sévillane.

Aujourd'hui, direction l'ouest. Un petit tour par les jolis jardins de Murillo déjà traversés le premier jour pour rejoindre la calle San Fernando. Une fois traversé s'offre à notre vue le bâtiment de l'ancienne fabrique royale de tabac reconvertie en université. Le genre d'endroit qu'on ne voit que dans les films et qui donne envie de rester sur le campus à défaut de donner envie d'étudier. Deux belles entrées se font face munies de portes lourdes et monumentales. L'indispensable fontaine chante entre elles deux pour casser la perspective. Le routard nous parle d'un indien au niveau d'une des portes. C'est parti pour trouver cet indien :) A l'intérieur, des escaliers de marbre rivalisent avec ceux du petit Trianon. Des illustres bustes en plâtre immaculé vous snobent de toute leur majesté. On a juste envie de se poser là et d'observer.

Carnet andalou #3
Carnet andalou #3
Carnet andalou #3

Le but étant de rejoindre le Guadalquivir, nous longeons la calle San Fernando, tournons à l'angle de l'avenue de Roma pour admirer le palais de San Telmo. Une des façades est décorée de statuts qui s'avèrent être la représentation de douze sévillans illustres. La façade principale est également superbe avec sa grille en fer forgée. Et le palais dans tout ça ? Et bien il aurait été un espèce d'orphelinat pour les enfants de marin au temps de la grande époque du commerce entre l'Espagne et le nouveau monde avant de devir la résidence de Maria Luisa, celle des jardins. Aujourd'hui, il abrite le gouvernement autonome andalou. A priori, il ne se visite pas mais ses façades à elles seules valent le coup d'oeil.

Carnet andalou #3
Carnet andalou #3

Sur la rive du fleuve se détache la torre del orro qui abrite aujourd'hui un musée maritime qui doit être assez succinct vu qu'autrefois elle était un môle d'ancrage d'une énorme chaîne traversant le Guadalquivir pour empêcher les chrétiens de passer. Autant dire qu'elle ne date pas d'hier... Juste le temps d'en prendre connaissance et on continue en direction des arrènes... qui sont fermées. Heureusement pour moi, j'avais pu les visiter et même assister à une corrida lors de mon précédent séjour. Même si on n'est pas adepte de cette discipline, il est toujours intéressant de savoir comment ça se passe histoire de mieux comprendre l'engouement de la population. Une m'a suffit mais je ne regrette pas d'y avoir assisté surtout qu'elle restera, je pense, ma seule et unique expérience.

Carnet andalou #3
Carnet andalou #3
Carnet andalou #3
Carnet andalou #3

Pause déjeuné dans les jardins paseo de Cristobal Colomb avec vue sur l'autre rive, celle du quartier Triana, il y a pire comme environnement. Il n'y a ni gargote, ni resto. Juste de quoi poser notre séant, un casse dalle à la main.

Carnet andalou #3
Carnet andalou #3

Le Triana, justement. On traverse le pont del Cachorro et on parcourt la rue Alfareria à la recherche des immeubles recouverts d'azujelos car ce quartier est le quartier ancestral de fabrication de ces faïnces si jolies. Et accessoirement le quartier gitan. Qui dit gitant dit guitare et flamenco. Les écoles de dance et de musique se trouvent à quelques rues de là, du côté de la Rodrigo. Il suffit de tendre l'oreille et quelques notes de gratte vous parviendront peut-être ! C'est, je crois, l'endroit que j'ai préféré de Séville. Peut-être moins touristique. Peut-être plus autentique. Je ne sais pas mais je l'ai ressenti comme un village au sein de la ville. A visiter sans aucune hésitation. Les berges entre le pont San Telmo et celui d'Isabel II, la calle Betis, sont à faire de nuit puisqu'elles sont le repère des teuffeurs. De jour ? Les bars et boîtes de nuit à touche touche empêchent de longer le fleuve et bouche la vue sur l'autre rive.

Carnet andalou #3
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Le reste de la journée, nous l'avons passé à flâner le long des ruelles du centre à la recherche d'une robe de flemenco souvenir confectionnée dans une matière autre que du nylon moche pour le noël d'une petite fille de 5 ans... Sur les indications de Fernando, nous avons arpenté les rues de la Campana (en passant d'ailleur devant la célèbre patisserie du même nom. Pas goûté. Par contre la biscuiterie en face, la cure goumande, guirly à souhait, fait des petits gâteaux fourrés à la praline très très bons). Les robes sont plus belles les unes que les autres mais coûtent un oeil et le bras droit en première hypothèque. Mais la qualité est là. Ceci dit, le nylon, ce n'est pas mal pour une môme de cinq ans qui portera ce déguisement deux fois cinq minutes trente quatre... Non ?

Resto du soir, bonsoir. Etant arrivés du côté de la Giralda, nous avons eu la flemme de chercher la perle rare au prix non touristique. Nous nous sommes atablés sans attendre autre chose que de ce que l'emplacement de la casa tomate peut réserver à deux pas de la cathédrale. Ma foi, il y a pire. Les prix sont correctes et les formules bonnes et copieuses, le tout dans un cadre agréable aux murs couverts de cartes postales vintage de belles andalouses et de billets de banque des quatre coins du monde

Nous voilà en milieu de semaine. Plus qu'une journée à passer sur Séville.


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