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Critiques Séries : Homeland. Saison 4. Episode 11. Krieg Nicht Lieb.

Publié le 16 décembre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Homeland // Saison 4. Episode 11. Krieg Nicht Lieb.


Cette année, Homeland s’est affranchie avec succès de ses trois premières saisons. D’une part grâce au changement de lieu et d’autre part grâce à la mort de Brody. Ce dernier empêchait clairement Homeland d’évoluer de grandir, c’est aussi ce qui fait de cette saison 4 une vraie réussite car elle est capable de nous retourner la tête en un clin d’oeil et en l’occurrence bien souvent grâce à un cliffangher. Dans l’épisode précédent, les choses prenaient une forme bien évidemment plus jouissive et tout semblait aller dans un sens assez différent de celui que j’aurais imaginé. Mais cet épisode nous retourne encore une fois la tête, à commencer avec Quinn qui est presque l’homonyme masculin de Carrie. Les deux se ressemblent mine de rien énormément et c’est quelque chose qui fait le succès de cette série. Quinn veut partir en croisade, éliminer une bonne fois pour toute Haqqani. Il a un plan sauf que Carrie veut l’en dissuader et elle a bien raison. Elle va même réussir puisque Quinn va finalement décider de ne pas tuer Haqqani. Jusqu’à ce que Carrie se laisse tenter avant que l’on ne l’arrête à cause de la petite révélation qui se cache dans la voiture. Bien entendu qu’il y avait une taupe à la CIA depuis le début. Chaque année Homeland va nous jouer le coup, comme 24 pouvait le faire par le passé, mais ce n’est jamais là où on l’attend.

Car la série sait créer la surprise. Durant la saison 2, la taupe était une bonne intrigue, gérée de façon assez minutieuse. On avait petit à petit des révélations qui étaient faites jusqu’à ce que l’on nous révèle qui est cette taupe bien évidemment. Mais cette année les choses sont faites de façon légèrement différente, surtout que la révélation permet clairement d’attendre du dernier épisode une confrontation entre le personnage de Dar Adal, le directeur des opérations spéciales de la CIA, ancien collègue de Saul, et Carrie (et peut-être Quinn aussi mais ce serait dommage de le mêler à tout ça tout de suite). Quoi qu’il en soit, Alexander Cary et Chip Johannessen, les deux scénaristes de cet épisode savent jouer avec cette révélation. C’est à la fois quelque chose d’intriguant, excitant et amusant. On ne sait pas du tout dans quelle direction Homeland va bien pouvoir aller avec cette révélation mais l’on ne peut qu’être excités à l’idée d’en voir beaucoup plus. C’est tout de même sacrément jouissif. La façon dont les dix dernières minutes de l’épisode opèrent est tout de même bien différent de ce que j’aurais pu imaginer. Carrie est vraiment devenue plus mature comme je le disais avec l’épisode précédent.

Elle a grandi au fil des saisons et cette année est clairement son année la plus mature, celle où elle peut être une femme plus forte, qui n’a pas besoin d’être guidée dans ses aventures et qui se voit donc autorisé une certaine forme de liberté (même si forcément la CIA veille toujours au grain et ce n’est pas plus mal). Haqqani est un terroriste qui a du potentiel mais que la série ne veut pas trop mettre en avant histoire de ne pas griller son charisme, son intérêt mais également le fait qu’il pourrait bien être plus puissant qu’il n’y paraît. C’est une série qui joue donc sur le fantasme que le téléspectateur se fait du personnage, encore plus avec tout ce que Homeland a pu développer autour de ce personnage (notamment quand il a tué notre très cher jeune amant de Carrie…). C’est aussi un épisode qui présente une structure assez étonnante, presque complètement différente des épisodes précédents. Avec Quinn plus présent dans l’équation, les choses sont tout de suite plus intéressantes pour le téléspectateur, encore plus pour la relation de ce dernier avec Carrie. On sait pertinemment que Homeland cherche à les associer personnellement et cela passe par les similitudes qu’il y a entre les personnages : ils sont passionnés, ont de l’instinct, capricieux et ont su faire en sorte d’éviter de se retrouver dans de sales situations.

Note : 9.5/10. En bref, la série prouve une fois de plus sa tenue de route sans faille.


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