Anne-Sophie a testé pour vous le féminisme de comptoir !

Être femme qu'est-ce que c'est ? Vaste question qui suscite irrémédiablement deux réactions : 1) Un lever de sourcil interloqué, suivi d'un rire grivois ou 2) Un affreux refrain des années 80 chanté à tue-tête (possibilité d'allier les deux propositions). Blague à part, il arrive des moments dans la vie d'une lady où son propre entourage semble lui renvoyer cette question sibylline dans la tronche. Cela mérite une enquête...

Comment en vient-on à réfléchir au concept de féminisme dans la vie courante ? Mise en situation numéro 1 : Un vendredi après-midi. Vous et votre copine canon décidez de vous faire une toile. Après avoir zoné tardivement en peignoir avec un bol de céréales devant une série télé, vous vous êtes un peu apprêtée, histoire de changer. Le jeune homme à la caisse vous coupe la parole : « Vous allez voir Sex& the city 2 , vous, hein?? » (prononcé façon « Vous marinez toujours chez vos harengs? », avec regard fourbe et sourire ravageur). Là, vous êtes forcées d'admettre que oui. Mais une fois installées, un malaise ne vous quitte pas : « Mais enfin je vais voir ce que je veux, il insinue que je suis une pouffe celui-là ou quoi ? ». Pour oublier, vous allez prendre un verre et au-moment de partager l'addition en 4, le serveur part d'un grand éclat de rire : « Je vous fais confiance les filles, vous avez l'air d'être honnêtes ». Réaction primaire : Non, mais dis donc, j'aurais très bien pu t'arnaquer deux euros conn****. Mais force est de constater que non, ça ne vous était pas venu à l'esprit.

(Une fois arrivé ici, vous avez encore l'air de la chanson dans la tête, avouez tout !)

Mise en situation numéro 2 : Vous avez commandé une robe sur internet. En déballant fébrilement le colis, vous vous apercevez que la marque **** a glissé un magazine « Public » en cadeau. Première réaction : « Non mais il me prenne vraiment pour une grue ». Mais force est de constater que tout en grognant, vous feuilleter le torchon en sirotant du thé. Le problème il est là. Car de telles situations vous donnent tout de suite envie d'uriner sur le tapis façon « l'Exorciste » en faisant un doigt d'honneur façon Britney. Pourquoi ça nous énerve tant quand les autres nous réduisent à des vulgaires clichés ?

It's Britney bitch !

Tout simplement parce qu'être femme ne se limite pas à être une petite fille jouant à la poupée dans un coin. Si on aime s'adonner à nos vices superficiels, on veut l'avoir choisi. Parce qu'une lady des années 2000 n'est pas que ça. Elle a aussi un gros côté camionneur qu'elle revendique, jurant comme une poissonnière et parlant du dernier « Dorcel » en 3D. N'oubliont pas le côté crado de celle qui n'est pas experte dans les courses Monoprix et qui fait souvent mourir des produits alimenataires dans son frigo. Qu'on aime les fringues ou qu'on soit plus rat de bibliothèque, on déteste toutes se faire traiter de bout de viande dans les ruelles de la rue Faubourg Saint-Denis. La solution pour ne point être choquée serait peut-être 1) de s'accepter telle qu'on est (même si ça sous-entend feuilleter « Public ») et de 2) coller un gros fist façon Manga japonais énervé à tous ces hommes persuadés (à tort) d'avoir percé le secret féminin. Parce qu'après tout, on déborde de mauvaise foi. N'est-il-pas ?