Magazine Humeur

Il paraîtrait...

Publié le 18 décembre 2014 par Ericguillotte
jeudi 18 décembre 2014

- qu’en ces temps de nez qui coule, de gorge qui pique, de corps qui surchauffe, d’oreilles sensibles, de j’me-sens-pas-bien-du-tout, il faut lire les notices des médicaments. Déjà, par respect pour ceux qui ont pris du temps, de l’énergie et des dicos complexes pour les concocter. Ensuite, elles vous informent de ce qu’est le médicament que vous vous apprêtez à avaler. Il y a des indications, et puis des contre-indications, et des précautions d’emploi, et la liste des effets indésirables éventuels dont se délectent les hypocondriaques ou aux autres nosophobes qui vivent leurs angoisses avec bonheur. Il faudra veiller à respecter scrupuleusement la posologie, même si on est très pressé de guérir avant les fêtes pour ne pas être privé de champagne ou d’huîtres. N’oublions pas non plus qu’en cas de comorbidité, il ne faut pas faire de cocktail qui pourrait être explosif. Et puis, enfin, après 6 semaines ou trois mois de traitement, pensez à la fameuse phrase, l’essentielle formule : demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien. Ils vous diront si vous avez pioché la bonne boîte dans votre armoire. En cas de désaccord de nos cerveaux, je rappelle que je ne suis responsable que de ce que j’écris mais aucunement ce que vous lisez et comprenez.
- que les files d'attente devant les bureaux de change se multiplient à Moscou. Les russes s’apprêtent-ils tous à partir en vacances et cherchent-ils dollars ou euros pour venir les dépenser ici ou ailleurs ? Non, non, non, ce n’est pas si joyeux. Les Russes espèrent pouvoir sauver le reste de leurs économies menacées par une très grave crise monétaire. Le rouble s’effondre. Pauvres russes, pourrions-nous dire. Il faut que quelqu’un quelque part fasse quelque chose. D’autant, et là, on rigolera beaucoup moins si jamais on souriait, d’autant que l’effet domino est possible, que la contagion peut nous atteindre, l’Occident peut trembler, prenez votre manteau et une écharpe car il fait frais, et foncez, avec votre boîte à sucre, votre bas de laine ou votre coffre sous le bras, allez changer de suite, en ivoire, en tableau de maîtres ou en or, ces euros qui frémissent déjà à l’idée de fondre. En cas de désaccord de nos cerveaux, je rappelle que je ne suis responsable que de ce que j’écris mais aucunement ce que vous lisez et comprenez.
- que la méthode Coué est une méthode d'autosuggestion selon laquelle le fait de se répéter et convaincre que l'on va bien ou mieux va effectivement amener une amélioration de son état. On est d’accord là-dessus ? Sinon, persuadez-vous-en ! Et, on s’accordera aussi sur le fait que la méthode Emile, du prénom du sieur qui pensa la chose, eut moins bien sonné. Ou pas ? Ou c’est parce que notre cerveau est trop habitué, a trop entendu le nom usuel que la dénomination non courante car non existante ne nous parle pas, que nous sommes victimes lexicales de l’imprégnation via tympans, martyres sémantiques de ce qu’on a entendu maintes fois ? Et si ça fonctionne ici, peut-on se dire que nous sommes des cibles potentielles, des proies vulnérables pour ceux qui manieraient si bien les mots qu’ils nous pénétreraient doucement mais sûrement les aires profondes ? En cas de désaccord de nos cerveaux, je rappelle que je ne suis responsable que de ce que j’écris mais aucunement ce que vous lisez et comprenez.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Ericguillotte 741 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog

Magazines