[Chronique] Et si on se réconciliait avec la chirurgie ?

La chirurgie esthétique, c’est un lourd débat. Il y a les pour, les contre. Et chaque partie adverse a de bons arguments. Je ne vais pas parler de ceux et celles l’utilisent à outrance. Je préfère la considérer comme une aide, une béquille pour guérir les blessures morales qu’ont laissé des séquelles physiques.

Chaque année, on en parle, on les admire, on les envie : ce sont les anges de victoria secret. Des tops modèles qui pour l’occasion se mettent au régime, font des heures de sport par jour pour représenter la silhouette idéale chère à la marque et aux nouveaux standards de beauté. On les regarde toutes avec admiration. Je le fais aussi.

Et chaque année, c’est la même mécanique, on s’interroge sur la place du corps dans notre société. On scrute notre ventre ou notre cellulite devant le miroir (à l’abri des regards) et on se demande pourquoi nos jambes n’ont pas de thin gap.

Les années 2010 ont libéré la fan de fitness et en a fait un modèle. Fesses rondes, ventre plat, bras et jambes fuselés. Alors qu’avant, le fin était la référence. Je me rappelle certaines réflexions du style : tu as des fesses de noires. Cela voulait tout dire. C’était il y a 20 ans. Depuis que les fesses rondes et musclées sont désirées, je me suis réconciliée avec mes anciennes ennemies.

2014/2015, le culte du corps est roi. il laisse par moment un gout amer pour celles qui ont  eu une grossesse qui a laissé des traces, qui vieillissent trop vite,  ou encore après une période de déprime (ou on s’est goinfré et où on s’est élargi). Du coup, on oscille entre haine et regret. Dure de s’accepter !

La chirurgie esthétique est une alliée efficace qui nous décomplexe. C’est une facon de se dire qu’on n’est pas en bout de course, qu’il n’y a pas de fatalité. Je ne vais pas dire que je suis pour ou contre mais, je vais parler de chirurgie reconstructrice, celle qui fait du bien au coeur. Après un régime intense, après une ou plusieurs grossesses c’est le meilleur exemple de son utilité.

Quand on observe son corps et que l’on s’aperçoit que le sport n’y pourra rien et que seule la chirurgie nous redonnera un peu de dignité, il n’y a pas à hésiter, il y a des cabinets spécialisés pour ce type d’opérations. Et là, je dis un grand Oui.

Une amie est passée sur le billard il y a quelques années, (pour son ventre tombant) et c’est elle qui m’a fait réaliser le bien fondé d’une telle opération même si elle n’est pas anodine. J’allais dire qu’elle sauve des vies, je dirais plutôt qu’elle sauve le moral et nous libère de nos complexes.  Et il m’a suffit de voir cette lueur de joie dans son regard pour me dire oui à la chirurgie.

By Sophie Tagel

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