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Les citoyens se feront-ils entendre ?

Publié le 21 décembre 2014 par Jplegrand

Les citoyens se feront-ils entendre ?

Dans les prochains mois, il est probable que l'affligeant spectacle de la vie politique nationale et locale conduise toujours plus de citoyens à rejeter le système politique actuel ou, hélas, à se tourner vers des formations politiques qui se présentent comme des recours mais sont les monstres enfantés par le système lui-même et dont le principal est un "front" derrière lequel un semblant de cerveau ne fonctionne que par haine de la démocratie.

En mars 2015, la machinerie politique obsolète va de nouveau lancer ses rouages à bout de souffle dans une joute cette fois-ci départementale pour que le PS tente de sauver ses quelques baronnies et sa présidence isarienne.

Tous les partis se présenteront certainement, toutes les alliances se préparent pour de nouveau tenter d'obtenir l'assentiment du peuple qui se détourne de plus en plus de la mascarade qui lui est infligée. Sans aucune consultation , sans en avoir débattu avec les gens, le pouvoir a comme à son habitude redécouper la carte des cantons. Cette fois ci, si Creil n'est plus séparée en deux cantons elle se retrouve avec Verneuil en Halatte pour former une nouvelle entité. Cette fois-ci il y aura deux titulaires à parité de sexe avec leurs suppléants.

Le maire PS de Creil qui cumule sa fonction avec celle de Conseiller général de l'Oise est sérieusement menacé d'une part par la catastrophique politique de son parti qui est rejetée par les milieux populaires mais aussi par la probabilité d'une candidature du FN qui pèsera dans ces mêmes milieux qui ne sont pas prêts à voter pour l'UMP conduite par Mickael Sertain et Christian Massaux, maire de Verneuil en Halatte.

La "gauche" creilloise, fortement divisée aux municipales pourrait faire les frais de ses dissensions en se retrouvant devant un duel FN/UMP au deuxième tour dans lequel le FN pourrait l'emporter. C'est un scénario que le maire de Creil ne se privera pas de brandir pour tenter de mobiliser autour de lui les électeurs des formations de gauche, se présentant ainsi comme le recours face à l'extrême-droite. Pas sûr que cette ficelle fonctionne d'autant que la lutte fratricide entre Boulhamane et Villemain et autre Dardenne a laissé des traces.

Peut-être que d'ici cette échéance les uns s'accorderont avec les autres au prix d'une montée des enchères, que le PCF et les Verts monnayeront leur possible retrait de candidature avec un Villemain qui leur accordera des garanties sur des distributions de postes au sein de son conseil municipal ou communautaire ou autres accords en guise de remerciements. Mais la débâcle annoncée du PS, sa néo-libéralisation confirmée, ouvre un espace à ceux qui croient qu'une autre gauche est possible.

Le paysage politique local qui n'a plus grand chose de démocratique, qui est un triste théâtre de pantins ridicules, nécessiterait que les citoyens interviennent de façon consciente et organisée. C'est un long travail d'éducation, une œuvre patiente, un véritable défi pour la jeunesse notamment. Je l'ai toujours dit ici : seul un mouvement citoyen auto-organisé sur les valeurs des Droits de l'Homme, de la liberté d'entreprendre pour le bien commun, dépassant les clivages obsolètes de la politique politicienne, pourra changer les choses localement, nationalement, internationalement.

Beaucoup de citoyens me connaissent, j'ai toujours tenu parole, c'est d'ailleurs ce qui m'a permis de ne pas me compromettre avec un système inhumain et j'en suis fier. Chaque citoyen peut et doit réfléchir à sa propre action pour la démocratie notamment en se positionnant clairement en rupture avec tous les clientélismes, avec toutes les compromissions qui rabaissent l'être humain. Chaque citoyen doit se demander non seulement comment il pourrait se faire entendre mais aussi et surtout comment il pourrait construire avec ses voisins, ses collègues, ses concitoyens une démocratie vivante et utile pour tous dans laquelle il agirait pour faire avancer l'humanité, la sienne et celle des autres.

Tel est le combat à mener, tel est le combat que je ne cesserai de mener ! Telles sont les idées qui doivent devenir le moteur du combat politique. A vous citoyens de décider !


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