Il y a deux semaines de cela, j’ai eu le plaisir de réaliser une séance photo chez une amie qui recevait une jeune designer d’origine indienne, venue en Europe promouvoir sa collection.
Elle se nomme Suvarna Sharma Gupta. Elle a débuté sa carrière dans la mode dès ses années d’études, en 1996. Mais avec un projet bien précis, celui de faire une mode écoresponsable, ne travaillant qu’avec des produits les plus naturels possible et en participant au développement durable de son pays et des personnes avec lesquelles elle travaille.
Paradoxe des rencontres, alors que dans ma vie professionnelle, j’encourage fortement l’embauche de jeunes ingénieurs d’origine indienne – très bien formés, parlant anglais couramment, ayant un coût salarial en local bien moins élevés qu’en Europe (ce qui n’est plus le cas rassurez-vous lorsqu’ils viennent en Europe car là, leurs salaires s’adaptent aux rémunérations nationales, concurrence oblige) – Suvarna, elle, milite pour que ces mêmes jeunes reviennent à des métiers plus artisanaux, certes moins demandeurs en main d’œuvre et moins bien rémunérés, mais représentants un savoir-faire ancestral. Le tissage et le filage à la main, la peinture au tampon ou au pinceau, ces techniques sont parfaitement maîtrisées depuis des lustres en Inde et c’est un savoir qui ne doit pas se perdre. Je comprends son point de vue même si je reste convaincue que les deux voies d’apprentissage doivent rester envisageables pour les jeunes, sans en discréditer l’une par rapport à l’autre. C’est ce qui perd d’ailleurs nos jeunes générations. Elles sont persuadées qu’il faut à tout prix exercer un métier dit « intellectuel » et non pas manuel. En grossissant le trait, c’est ce qui fait qu’aujourd’hui trop ont des diplômes qui ne servent à rien sur le marché du travail car non adaptés à la demande alors que ces mêmes jeunes auraient pu avoir un brillant apprentissage professionnel dans des métiers de l’artisanat par exemple. Bref, vaste débat qui n’a pas sa place ici.Suvarna cherche chaque jour à convaincre des personnes de rejoindre son entreprise pour créer de nouvelles collections. Le textile, elle maîtrise. Saris, foulards, écharpes, paréos, soie, pashmina, coton, des modèles et des matières variées. Pour le marché Européen, elle a même adoucit son panel de couleurs car nous aimons les tons moins vifs. Elle a quand même un MBA qui lui permet de maîtriser les arcanes du business et du marketing.
Ainsi, après avoir exposé à la foire de l’artisanat à Milan, sa petite entreprise i2- Inspirations Innovations dont la page facebook https://www.facebook.com/i2studiodesign/ sert de carte de visite online, démarche la Belgique et la France pour faire connaître ses beaux produits et l’histoire qui les entourent.
Sachez par exemple qu’un pashmina tel que ceux présentés sur les photos a nécessité au moins 7 jours de travail chacun ! Son prix de vente : 40 €uros.
Certains ont d’ailleurs été faits pour aider à la méditation, car leur matière naturelle et les dessins symboliques représentés favorisent le calme. Evidemment, un tel discours marketing a suffi à me convaincre. Et ça marche !
Il ne me reste donc plus qu’à vous inviter à aller consulter cette fameuse page facebook et à acheter raisonnablement ses produits ! Et si vous avez des questions, je peux m’en faire le relais via mon adresse email [email protected].