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Sète : des passagers plus fortunés, moins âgés, moins dépensiers

Publié le 23 décembre 2014 par Particommuniste34200

Les services tourisme et multimédia de la chambre de commerce et d'industrie de Sète ont mené leur petite enquête sur le terrain, entre mars et octobre 2014. Leur cible : les passagers de croisières faisant escale à Sète et se rendant dans le centre-ville. Age moyen, pouvoir d'achat, provenance, intérêt à venir s'attarder et dépenser en centre-ville, moult indicateurs ont été passés en revue et ont permis d'obtenir l'impact et les retombées économiques directes du passage de ces touristes sur le territoire.

Plus d'Américains et moins de sujets Britanniques

Premier indicateur à relever une légère évolution : l'âge moyen des croisiéristes. Pour cette saison 2014, l'analyse révèle que même si comme l'an dernier une majorité de passagers a plus de 50 ans, (71%), cette tranche d'âge a fortement baissé : elle représentait en 2013 plus de 90% du panel. En revanche, la catégorie des moins de 40 ans, (12%) a augmenté de 9,4% par rapport à 2013.

Concernant le lieu de résidence des passagers, deux belles hausses et une forte baisse sont à remarquer. En effet, la clientèle américaine représente à elle seule 53% des passagers (+21,6%). Il faut aussi souligner l'augmentation des habitants australiens et néo-zélandais qui, avec 14% progressent de plus de 5%. A l'inverse, les " sujets Britanniques " accusent une chute énorme : ils ne représentent plus que 17% alors qu'ils plafonnaient à 46,4% en 2013. Le chiffre des autres ressortissants européens reste stable avec 3% d'Allemands (4,6% en 2013). Le nombre de passagers en provenance du Bénélux a presque doublé, passant de 2,6% en 2013 à 5% en 2014.

Un panier moyen de 99 euros

Au-delà des profils, l'intérêt de l'enquête est également de connaître le temps que ces heureux touristes passent en ville. Il est observé que 86% des passagers profitent de la ville pendant plus d'une heure dont 41% plus de 3 heures. Autre élément étudié : l'information auprès des passagers sur la ville : 71% (20,7% de plus qu'en 2013) disent en avoir obtenu, en grande partie à l'arrivée de l'escale auprès des hôtesses d'accueil de la CCI et de la ville dans la gare maritime.

Qui dit temps passé en ville dit dépenses... Or cette année, les passagers descendus dans le centre ne sont que 66% à dire qu'ils ont réalisé des achats contre 83,7% en 2013. En revanche, cette baisse s'accompagne d'une belle progression du panier moyen dépensé puisqu'il passe de 83 euros par personne en 2013 à 99 euros en 2014. En parallèle, les touristes fréquentent moins les bars et restaurants (19% soit 6,6% de moins qu'en 2013).

Quant au montant des dépenses, il donne de bons enseignements sur le pouvoir d'achat des passagers. Pour résumer, le volume global des achats est en légère baisse mais ceux qui dépensent, dépensent plus : 36% des interrogés déboursent entre 50 et 100 euros (+11%) et 30% plus de 100 euros. Une donnée qui peut être mise en lien avec la provenance des passagers qui ont majoritairement accepté de fournir le montant de leurs ressources cette année. Ce sujet étant moins tabous chez les ressortissants américains arrivés en force en 2014.

Sète : des passagers plus fortunés, moins âgés, moins dépensiers

Aucun croisiériste interrogé ne gagne moins de 2000 euros

Concernant justement, les revenus, ce n'est rien de dire que ces heureux croisiéristes sont loin d'être dans le besoin. Aucune personne interrogée ne déclare gagner moins de 2000 euros, 6% disent gagner entre 2 et 3000 euros (-9%). Les revenus entre 3 000 et 4 500 euros représentent 36% et sont en baisse de 24%. Plus haut dans la sphère, 58% du panel disent avoir un revenu supérieur à 4 500 euros. Ils sont 30% à gagner entre 4 500 et 6 000 euros (+15%) et 38% à plus de 6 000 euros (+18%). Hors questionnaire, nombreux déclarent même gagner " largement plus " que 6 000 euros. Leurs dépenses censées faire vivre l'économie locale paraissent donc bien maigres...

Quant à savoir si les passagers ont le souhait de revenir à Sète en vacances, c'est l'indécision qui domine. En effet, 38% des interrogés déclarent qu'ils reviendront " peut-être " (+25%). 53% sont " certains " de revenir contre 79,7%, l'an passé et seulement 9% assurent qu'ils ne reviendront pas.

Comme quoi, ce n'est pas la crise pour tout le monde.


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