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La solitude n’est pas synonyme de dépression !

Par Asmaa @frip0uille

Tom Hanks vous en aurait sûrement mieux parlé, mais que voulez-vous, il faudra vous contenter de moi ; on fait avec les moyens du bord ^^ J’ai revu « Seul Au Monde » il y a quelques jours et le thème abordé dans le film me faisait écho.

Certains en ont peur. D’autres l’appréhendent. Beaucoup la fuient. Vivre seul ou en communauté ? Bénédiction ou fléau ? La solitude … en voilà un sujet controversé !

Au cœur de tous les débats humains, elle a tendance a être écartée. On l’associe bien souvent à la déprime, au deuil, à l’abandon et donc inévitablement à la détresse ! C’est un peu le vilain petit mouton noir qu’il faut à tout prix éviter et ne surtout pas côtoyer.  » Comment ça tu veux rester seule  » ?  » Tu es sûre que ça va  » ? La solitude n’est pas dans les mœurs et vivre en solitaire -socialement parlant- est une chose peu courante, peu recommandable et pas très  » normale « .

Pour ma part, je rejoins Jacqueline Kelen dans ce qu’elle exprime dans son livre  » l’Esprit de solitude « . La solitude, quand elle est consommée avec modération, est une bénédiction ! Je suis, la plus part du temps entourée, je ne peux donc pas parler de solitude permanente. Seulement voilà, il y a des jours où je m’impose d’être seule, ne serait-ce que pour me retrouver avec moi-même.

La vie en société laisse très peu de place à la solitude : nous autres humains sommes sans cesse accaparés par les préoccupations qu’entraînent les obligations sociales et la présence d’autrui. Nous sommes de ce fait constamment détournés de nous-mêmes. La solitude, dans la mesure où nulle parole et nul regard extérieur ne viennent y requérir notre attention, serait alors ce moment privilégié où, dans l’introspection, nous pourrions enfin nous retrouver. Certes, on peut fort bien être seul et penser à tout autre chose qu’à soi ; il n’en reste pas moins que la solitude, en nous isolant du bruit et de la fureur du monde extérieur, facilite par là même le retour à soi. Retour dont elle serait, pour ainsi dire, la condition nécessaire, bien que non suffisante.
Retourne à toi-même, car c’est dans l’homme intérieur qu’habite la vérité. St Augustin

De mon point de vue, cette coupure est un moment nécessaire à la connaissance de soi. La solitude, n’est pas synonyme d’isolement, bien au contraire. Il y a des jours où je fais le choix de rester seule… non pas que je me sente abandonnée ou délaissée ; c’est de mon plein gré que je choisis de passer du temps dans mon cocon. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que j’en ai besoin. Il est presque vital pour moi de me retrouver, de m’accorder du temps, de faire une pause et de prendre un peu de hauteur par rapport à tout ce qui m’entoure. Je suis seule certes, mais ce n’est pas pour autant que je me vois comme une âme en peine qui errant dans le néant ! Il y a des soirs où, au lieu d’aller voir ou recevoir des amis à la maison, je privilégie les instants en tête à tête avec mon intérieur afin de me consacrer à des activités qui me sont propres : méditation, création, écriture, visionnage de films/séries, etc.

Les moments de solitude sont tout aussi bénéfiques pour la vie de couple. A force de vivre avec quelqu’un 24h/24, on a tendance à perdre notre identité, vivre dans l’ombre de l’autre, croire que l’on n’existe plus sans lui/elle. C’est pourquoi, il faut « cultiver son jardin secret » et prendre le temps de vivre pour soit.

Personnellement, je n’ai pas de relation conflictuelle avec la solitude. Bien au contraire, fille unique de parents très pris par leur travail, je me suis, dès mon plus jeune âge retrouvée seule. Ma mère me laissait, à l’âge de 5 ans, toute seule -comme une grande- à la maison. Une mère indigne inconsciente ? Mon dieu non je ne vous permets pas ! Elle est la plus merveilleuse des mamans. Seulement, quand tu es médecin et que par conséquent ton travail te prend énormément de temps, qu’en plus de cela s’ajoute le manque de confiance vis-à-vis des nounous pour leur confier ton enfant, tu optes pour le plan B : livres, poupées, cassettes vidéos, peinture, coloriage, etc. Bien sûre, elle ne m’a pas laissée seule du jour au lendemain, elle a d’abord commencé par me quitter quelques minutes -le temps de faire quelques courses-, puis quelques heures, puis une demi-journée, pour enfin faire le grand saut : une journée complète. Je me rappelle de ses recommandations :  » ne touche pas au gaz, n’ouvre pas les fenêtres, ne réponds pas à la porte si ça sonne : on ne parle pas aux inconnus  » !

J’étais seule et alors ? Toujours vivante à ce que je sache et en pleine forme ! Mes moments de solitude m’ont même été fort bénéfiques : j’ai appris à m’occuper, à réfléchir par moi-même, à titiller mon imagination, et cela a été très formateur et très enrichissant. Argument et preuve qui réfutent donc toutes les idées préconçues qui sous-entendent que les enfants uniques sont des assistés. FAUX !

Et toi alors, qu’elle est ton rapport à la solitude ?


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