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Coin lecture : Laurent Gounelle, Le jour où j’ai appris à vivre

Publié le 29 décembre 2014 par Mystika @Mystikate

J’avais envie de créer un coin lecture sur mon blog depuis longtemps, mais je ne voulais pas non plus me disperser. Suite à vos conseils j’ouvre cette rubrique.

J’ai décidé de vous présenter :

- quelques mots sur l’auteur

- un résumé

- un passage marquant ou représentatif de l’oeuvre

- mon avis

Après cette introduction, passons au premier ouvrage que j’ai envie de vous faire découvrir : le roman de Laurent GOUNELLE, Le jour où j’ai appris à vivre  (Editions KERO, 2014)

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1 ) Laurent Gounelle

Cet écrivain est passionné par la philosophie, la psychologie et le développement personnel. Cela se ressent dans ses romans. Peut-être avez-vous déjà lu ses précédents best-sellers :

L’homme qui voulait être heureux

Les dieux voyagent toujours incognito

La philosophe qui n’était pas sage

2) Résumé

« Tu vas mourir » : voici les mots qu’une jeune bohémienne profère à Jonathan après lui avoir lu les lignes de la main. Jonathan, associé dans un cabinet d’assurance, décide d’arrêter son travail quelques temps et part chez sa tante Margie pour tenter de trouver du réconfort et des explications. Cette dernière, très philosophe, lui fait voir la vie autrement. Lui qui était obnubilé par ses premiers cheveux blancs et le trèfle qui envahit son gazon, décide de se tourner vers les autres. Il se met à offrir anonymement un café ou des fleurs à des gens qui semblent accablés par la tristesse ou la solitude. Il fait des compliments à des inconnus dans la rue. Il devient l’ange gardien de son voisin antipathique car malheureux… Tout cela n’échappe pas à Ryan, un blogueur oisif et voyeur qui le filme à son insu et diffuse sur son blog des épisodes intitulés « La vie des cons ». Il remporte un succès étourdissant et les commentaires les plus insultants envers Jonathan pullulent…

Jonathan le bienfaiteur condamné et moqué va-t-il s’en sortir ?

3) Extraits

- La tante Margie s’adressant à Jonathan au sujet d’internet et des réseaux sociaux  :

Ils induisent en nous des émotions. Et vois-tu, lorsqu’on ressent des émotions, on se sent vivre. Alors on en veut, encore et encore. C’est pour ça qu’on reste connectés à tous ces réseaux sociaux. Dès qu’un message nous concerne, on ressent une émotion. Une information nous alerte ? Une émotion. Quelqu’un pense à moi ? Une émotion. A force d’être absorbé par ce qui vient de l’extérieur, on perd le contact avec nous-même. Plus nos émotions sont induites par l’extérieur, moins on sait les faire émerger de l’intérieur par nos propres pensées, nos actions, nos ressentis.

- Puis plus tard, après avoir réalisé que tous les hommes étaient reliés :

L’expérience qu’il venait de vivre l’amenait à réaliser quelque chose d’énorme, de fondamental, qui remettait tout en question, sa compétition avec Michael, ses relations ambivalentes avec les clients à qui il refourguait des services inutiles, ses relations conflictuelles avec Angela… Toute l’organisation de son existence avait jusque là reposé sur une erreur, une vision fausse de la vie. Sa prise de conscience résonnait maintenant au plus profond de lui-même :

Puisqu’on est tous reliés, en luttant contre les autres, on lutte contre soi-même.

- Enfin, une pensée à méditer et à conserver :

Si chacun de nous était conscient de l’immense valeur qui est la sienne, c’est toute la face du monde qui serait changée.

Mais on vit dans une société où l’on dit rarement aux gens le bien que l’on pense d’eux. On a beaucoup de pudeur à l’exprimer et, finalement, beaucoup de retenur : chacun garde secrètement en soi ses opinions positives comme des graines qu’on laisserait se dessécher au fond de sa poche au lieu de les semer ou de les confier au souffle du vent, à la terre et à la pluie.

4) Mon avis

Comme vous le constatez dans les extraits que j’ai choisis, ce n’est pas un roman au sens traditionnel du terme car il est émaillé de nombreuses refléxions philosophiques et de développement personnel. Mais je l’ai lu avec beaucoup de plaisir et d’attention.

J’ai aimé voir l’évolution du personnage de Jonathan, matérialiste et préoccupé par les apparences, qui réalise la vacuité de ses préoccupations face à une mort a priori imminente.

La mise en scène du blogueur-voyeur était également intéressante car elle permet de condamner la méchanceté facile car anonyme, mais aussi l’incroyable facilité avec laquelle les internautes peuvent être manipulés.

Certains passages sont, il est vrai, un peu « faciles », quand on apprend notamment que Jonathan et son ex femme sont toujours amoureux, mais qu’il avait été victime d’un coup monté de son associé pour que sa femme le croit infidèle.

De même les commentaires acerbes des internautes sur le blog « La vie des cons » disparaissent trop facilement au profit de témoignages plein de bons sentiments lorsqu’on réalise que Jonathan n’essaie pas en vain de draguer des inconnues dans la rue ou au café, mais qu’il est tout simplement altruiste.

C’est un livre qui donne envie de s’ouvrir aux autres, de se concentrer sur l’essentiel, de profiter de chaque instant de bonheur tout en apprenant à mieux se connaître. Un livre plein de bons sentiments qui ne séduira pas forcément les amateurs de littérature classique, mais qui apportera beaucoup de sérénité aux autres.

Je vous le recommande donc vivement !

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