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Les salarié-e-s, victimes de la République oligarchique

Publié le 04 janvier 2015 par Despasperdus

En ce début 2015, le débat portant sur le projet de loi Macron est momentanément passé aux oubliettes, les médias dominants ayant d'autres actualités autrement plus importantes comme les cadeaux de Noël et le jour du 1er de l'an, l'épidémie de gastro, la neige qui tombe en hivers, les sports d'hivers, le chassé-croisé des vacanciers...

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En ce 1er dimanche 2015, les salariés du commerce, majoritairement des femmes travaillant dans des structures de moins de 20 salariés, doivent savourer ce repos dominical après les journées et les soirées surchargées de Noël et avant celles de la période des soldes...

Après l'adoption de la loi Macron, il n'en sera plus de même... La loi ne protégera plus les salarié-e-s. Le travail dominical ne sera plus l'exception. Le patronat pourra exploiter tous les dimanches les salarié-e-s travaillant par exemple dans des zones dites internationales.

Aussi, le volontariat, à l'instar de la compensation salariale, est une escroquerie intellectuelle tant le rapport de forces entre salarié-e-s et patrons est favorable à ces derniers dans le contexte actuel de bas salaires, de travail à temps partiel imposé et de chômage de masse. En d'autres termes, la loi Macron livrera les dominés aux dominants, et tout le reste n'est que propagande néolibérale.

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La politique de Hollande mise en œuvre par le gouvernement Valls s'inscrit dans la logique décrite par les sociologues Monique et Michel Pinçon-Charlot, dans une interview à La Tribune :

« La classe des élites est coalisée autour d'un unique objectif : défendre les intérêts de chaque membre de ladite classe, qui trouve auprès de ses coreligionnaires le support pour y parvenir. Et ces membres se tiennent « par la barbichette », car ils savent que toute remise en question par l'un d'eux pourrait mettre en péril l'ensemble de l'édifice. Peut-on demander à celui qui tire profit d'un système de mettre en place les mécanismes de sa propre correction ? Non. Et c'est pour cette raison que nous sommes anticapitalistes. L'histoire, surtout contemporaine, consolide chaque jour un peu plus cette voie. Pourrait-il en être autrement à l'observation quotidienne des situations qui exploitent les plus faibles, anéantissent l'humanité et la planète ? Supprimer le RSA, supprimer les seuils sociaux et de pauvreté, supprimer les allocations-chômage, supprimer le SMIC, supprimer le repos dominical, supprimer le droit de grève... : tout, dans la bouche des dominants, est suppression de ce qui assure encore aux plus faibles un minimum de dignité. Tout, finalement, est destruction des plus vulnérables. »

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La régression sociale en cours, amplifiée par le PS au pouvoir, résulte d'un système politique qui exclut plus de la moitié de la population de la prise de décision :

« La réalité qu'expose la composition sociale de ces élites, y compris en politique, est que la France est sous la coupe d'un régime censitaire. Les ouvriers et employés représentent 52 % de la population et occupent moins de 2 % des sièges du parlement ; les dirigeants d'entreprise et professions intellectuelles composent 13 % de la population et trustent 81 % desdits sièges. Dans ces conditions, comment voulez-vous que la démocratie, qui a pour objet de défendre l'intérêt de tous les Français, fonctionne ? Comment voulez-vous que les plus défavorisés, exclus de l'échiquier politique, se sentent entendus et, lors des scrutins électoraux, ne s'abstiennent pas ou renoncent à la tentation extrémiste ? La France est régie par un système totalitaire, une dictature, desquels les médias, par leurs choix éditoriaux, sont totalement complices. »

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Vivement la Sixième République, vivement que Syriza et Podemos changent la donne en Europe.


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