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Du bon contenu produit par les OBNL … pas assez vu

Publié le 06 janvier 2015 par Philanthropie

Les OBNL livrent le même combat que les entreprises privées dans leurs efforts pour capter l’attention des donateurs/consommateurs. Afin de gagner cette attention si précieuse et la maintenir pour éventuellement la convertir en un geste d’engagement (un don ou un achat), il faut de belles histoires ainsi que des moyens de diffusion efficaces.

Sur le plan du storytelling (marketing par le contenu), les OBNL ont à tout le moins l’avantage d’avoir des histoires qui se créent chaque jour alors qu’ils réalisent une mission sociale forte en émotions. Les acteurs engagés, les ambassadeurs ainsi que les bénévoles, ou encore mieux les bénéficiaires représentent autant de bons porte-paroles crédibles.

Mais au niveau des moyens de diffusion, c’est plutôt l’inverse qui se produit car les OBNL n’ont pas de budget (ou très peu) en plus d’accuser un retard important dans la création des actifs cruciaux pour la propulsion de contenu : communauté dans les réseaux sociaux, base de données de courriels, événements, etc… Quand Nike décide de propulser des histoires inspirantes, la question de leurs moyens de diffusion ne doit pas être une grande source d’inquiétude.

On peut donc se retrouver avec de belles histoires peu diffusées … et l’inverse.

En prenant l’exemple de deux récentes campagnes vidéo, je vous invite à commenter ci-dessous pour m’aider à comprendre la si grande « popularité » de l’une et la diffusion limitée de l’autre.

Commençons par celle qui m’a le plus touché que ma collègue Caroline a partagé. Il s’agit d’une récente vidéo de Leucan où on voit l’impact causé par l’absence de Nathan auprès de ses amis et sa famille. En moins de 3 minutes, on ressent des émotions très fortes allant de la tristesse, voire même la colère face à la maladie, jusqu’à l’espoir. C’est selon moi une excellente vidéo qui ne peut laisser indifférent … vue par seulement 6 000 personnes!

La vidéo de sensibilisation pour la prévention du cancer testiculaire m’a quant à elle bien fait rigoler. Comme tout le monde, je l’ai trouvée audacieuse, drôle et me semble-t-il efficace pour sensibiliser la population masculine à porter plus d’attention à ce risque médical. Je n’ai pas suivi de près cette campagne, mais je suis convaincu que sa stratégie virale bien réfléchie, tout comme son plan média. Voilà une vidéo qu’on veut partager dans ses réseaux sociaux! Y avait-il des porte-paroles? Toujours est-il que des centaines de milliers de personnes l’ont vu.

Il y a sûrement des leçons à tirer de ces deux campagnes. Et plusieurs questions à répondre. À quel point faut-il surprendre et se montrer audacieux de nos jours pour « percer » l’embouteillage des messages? Est-ce que ça vaut la peine de produire du contenu émouvant si les moyens de diffusion ne sont pas encore tous prêts? Est-ce que les émotions de tristesse, d’empathie, et d’espoir sont porteuses et incitent au partage?

La recette des OBNL en production de contenu pour capter l’attention doit sûrement toujours se ré-inventer en n’oubliant jamais que la personne ciblée est également un consommateur habitué à des messages percutants, habilement construits.



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