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Startuper : votre idée n’est pas la clé de votre succès

Publié le 25 décembre 2014 par Leautisse @Intermediius

Quoi de mieux pour un post de Noël que de parler un peu d’utopie ? Ou plutôt de voeu pieux. Quoique…

Quand on parle de start-up, on évoque souvent l’innovation (ou la disruption : bigup les amis des Barbares attaquent). On évoque aussi l’effectuation et la capacité intrinsèque de l’entrepreneur. On évoque peu ou pas les qualités de l’organisation… en particulier sa culture.

Pourtant, les entreprises ont de plus en plus de mal à recruter : voir cet article, où les ingénieurs de la Silicon Valley déserte tous les postes de salariés pour fonder leur “propre royaume” (au sens de Schumpeter). L’esprit d’entreprise a le vent en poupe. Trop. Du coup, plus personne ne veut être simple salarié ou #2.
Par ailleurs, les séparations entre associés peuvent être très douloureuses. Suicidaires même à en croire cet autre article. Choisir avec soin ses cofondateurs, s’associer avec des amis ne garantit en rien une communauté pérenne d’action. Et pourtant, une entreprise est avant tout une organisation collective qui fonctionne bien.

Plus généralement, une entreprise est un “vivre ensemble”. Ah, ça y est… je vous vois (sou)rire ? Pourtant, les gros et petits acteurs de la Silicon Valley (comme des autres écosystèmes d’innovation à Londres, Berlin ou ailleurs) investissent dans le “style de vie” de leur entreprise : on connait le coté loft cool et multiservices de Google (plus le 80/20 du temps de travail), les bureaux hors norme d’AirBnB, les vacances quand on veut pour certaines jeunes pousses (à condition d’être bien connectée)… Cela indique une préoccupation RH majeure. Mais, évidemment, c’est insuffisant… Le côté services “Four seasons” ne garantit pas un “esprit d’équipe”. Le côté gadget pourrait même lasser…

Une des clés est donc d’arriver à faire naitre et vivre cet esprit communautaire (“ouvert” bien sûr, on ne parle pas de créer une secte). C’est un enjeu de bon fonctionnement : l’intelligence collective nécessite en effet une dimension de confiance naturelle, entretenue par un collectif qui tourne. Par ailleurs, si on veut faire venir et agréger de nouveaux talents, il faut être en mesure de faire “prendre la mayonnaise”. Un peu comme Zappos a su le faire (mais j’en ai déjà parlé ici).

Loin donc des process “comment” (très bien décrit par Isaac Getz), il est important de définir les conditions de création et d’existence de sa culture : ce qui est à la fois le reflet et le ferment de sa communauté de base. Et donc de son recrutement comme de sa capacité à engager (des clients, des ressources, des talents…).

Petit post utopique je disais… mais pas tant que ça, donc. Croire que son produit sera plus performant est un leurre. Il sera dépassé rapidement. L’essentiel, c’est de garantir le bon fonctionnement de son “atelier de création de valeur”. Cela passe par une bonne dynamique collective. Donc une bonne culture et un savoir faire pour le vivre-ensemble.

La seule question qui vaille aujourd’hui (pour prévoir le développement de votre entreprise) est donc :

C’est quoi votre culture de start up?


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