Serial est une enquête radiophonique de Sarah Koenig qui vise à explorer un “cold case”, un cas de procès ancien, à la manière d’un feuilleton télévisé. 12 épisodes de 50mn chacun permettent de suivre les pérégrinations de la journaliste autour du meurtre de l’ancien petite amie du déclaré coupable. Résultat : des millions de téléchargement et un succès mondial qui témoignent d’une efficacité au delà des repères culturels.
Dans son secteur, l’enquête radiophonique, “Serial” a évidemment beau jeu d’utiliser les codes du feuilleton, qui convergent avec son contenu (voir en France le succès de “Faites entrée l’accusé”). Mais, la leçon est bien de voir que le découpage en module, le storytelling, l’incertitude narrative (avec les fameux “cliffhanger” et la possibilité de pouvoir cheminer aux côtés des protagonistes indiquent la force du modèle de communication / diffusion.
A noter : la force de la participation des internautes dans la soumission hypothèses : une forme d’enquête parallèle participative qui produit une intelligence collective sans commune mesure sur ce genre d’investigation. Le storymaking permet donc de démultiplier les possibilités d’engagement, l’engagement alimente la force du storymaking.
Conclusion : pour une entreprise et encore plus dans une start-up, la communication ne saurait se résumer à une succession de messages et d’objectifs à atteindre mais bien dans l’unification d’un modèle “serial” permettant d’impliquer les protagonistes spectateurs autour d’un engagement qui ressemble de plus en plus à l’essentiel de la création de valeur.
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