Les statines sont des inhibiteurs de la HMG CoA réductase, enzyme clé de la synthèse du cholestérol.
Source iconographique: http://fr.wikipedia.org/wiki/Statine#mediaviewer/File:HMG-CoA_reductase_pathway.png
Nous avons effectué des méta-analyses de données extraites de 22 essais de thérapies à base de statines versus contrôle (n=134 537) et cinq essais de thérapie aux statines à haute intensité versus thérapie aux statines d’intensité modérée (n=39 612). Les effets sur les accidents vasculaires majeurs, les accidents coronaires majeurs, les accidents cérébrovasculaires, la revascularisation coronaire et la mortalité ont été pondérés par fraction de 1.0 mmol/L de réduction en LDL cholestérol et les effets observés chez les hommes et les femmes comparés à l’aide d’un modèle Cox ajusté pour les différences non liées au sexe. Pour ce qui est des analyses de sous-groupe, nous avons utilisé les Intervalles de Confiance [IC] à 99% pour permettre les comparaisons multiples.
46 675 (27%) des 174 149 participants randomisés étaient des femmes. L’administration de statines a produit des effets absolus similaires sur les concentrations en lipides sur un an chez les hommes et chez les femmes (le LDL cholestérol a montré une réduction d’environ 1.1 mmol/L chez les sujets recevant des statines versus sujets contrôle dans les essais cliniques et d’environ 0.5 mmol/L chez les sujets sous thérapie à haute intensité versus les sujets sous thérapie à intensité modérée). Les femmes ont montré, de manière générale, un risque cardiovasculaire plus bas que les hommes dans ces essais. La répartition proportionnelle de la réduction du taux de LDL cholestérol – par fraction de réduction de 1.0 mmol/L – était similaire chez les femmes (ratio de taux [RR] 0.84, IC 99% 0.78-0.91) et chez les hommes (RR 0.78, IC 99% 0.75-0.81, valeur de p ajustée pour l’hétérogénéité par sexe = 0.33) ayant présenté un accident vasculaire majeur ; elle l’était aussi pour les hommes et les femmes dont la probabilité de risque cardiovasculaire à 5 ans était inférieure à 10% (valeur de p ajustée pour hétérogénéité = 0.11). De la même façon, les réductions proportionnelles concernant les accidents coronaires majeurs, la revascularisation coronaire et les accidents vasculaires cérébraux n’ont pas montré de différence significative entre femmes et hommes. Aucun effet indésirable sur l’incidence de cancer ou sur la mortalité non-cardiovasculaire n’a été notée, ni chez les femmes, ni chez les hommes. Les bénéfices nets de la thérapie à base de statines se sont traduits par une réduction de mortalité toutes causes confondues à la fois chez les femmes (RR 0.91 IC 0.84-0.99) et les hommes (RR 0.90, IC 99% 0.86-0.95 ; valeur de p ajustée pour l’hétérogénéité = 0.43).
À risque équivalent de maladie cardiovasculaire, une thérapie à base de statines produit des effets similaires chez les hommes et chez les femmes, pour ce qui est de la prévention des risques d’accidents vasculaires majeurs. Ensemble des Collaborateurs à la Cholesterol Treatment Trialists (CTT) dans The Lancet, publication en ligne en avant – première, 8 janvier 2015
Financement : UK Medical Research Council, British Heart Foundation, Australian National Health and Medical Research Council, European Community Biomed Program.
Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ