Vive les urgences

Il est 4h30 en ce vendredi soir (samedi matin?), cela fait deux heures que nous sommes aux urgences maternité pour ma femme.

L’occasion pour moi de tester la publication sur smartphone. Maigre compensation…

La soirée avait pourtant bien commencé. J’ai terminé à 17h en raison d’un déménagement au bureau qui a engendré extinction des ordinateurs à cette heure agréable de l’après midi. Je me suis fait « chasser » par une grande banque française, le temps pour moi de tester ce que je « pèse » financièrement ailleurs tout en sachant que je ne bougerai pas (ben je suis vraiment mal payé finalement). Je suis rentré pile pour le biberon de ma puce. Il y avait Qui veut gagner des millions à la télé. La terre s’était allégé de 3 connards. Il y avait des Kinder Bueno en dessert. J’ai paramétré ma nouvelle Garmin 920XT, la montre qu’elle est bien pour le
triathlon.

Et puis, à 1h, tout est parti dans les graviers, un peu comme Jean Alesi. Ma femme a été prise d’une soudaine fièvre et de maux de ventre. J’ai terminé la biberon avant de filer aux urgences avec ma famille moins le chat, resté courageusement pour dormir garder la maison.

Ma fille étant adorable déjà, elle n’a pas crié ni même chercher à manger. Elle tient vraiment de sa mère.

Le temps d’attente aux urgences n’étant pas une légende, je gamberge. Un peu. Un peu trop…

Quelle est ma place finalement maintenant? Quel père serai-je? Serai-je assez encourageant? Ne serai-je pas étouffant? Saurai-je la protéger? Saurai-je lui poser les bonnes limites? Fera-t-elle du triathlon avec sa mère et moi? Saura-t-elle nager avant de marcher? Va-t-elle rester à la maison jusqu’à 30 ans? Nous mettra-t-elle dans une maison de retraite pour toucher l’héritage rapidement?

Il faut vraiment que j’arrête de me poser des questions et que je profite. La vraie question est: quel père ai-je envie d’être? Le temps me le dira.

Nous sortons à 5h30. Ma femme va mieux et nous sommes rassurés.

Il fait 14 degrés dans ce monde où tout déconne, même les saisons… Cette petite brise matinale me rappelle les fins de soirées étudiantes où nous rentrions pas très frais chez nous. Ou encore l’heure à laquelle, dans ma vie d’avant, j’allais prendre une douche avant de démarrer une seconde journée de travail d’affilé pour que d’autres s’en mettent plein les fouilles en toute sécurité juridique.

L’animatrice de rtl2 nous souhaite un bon réveil. Trop sympa!

Le temps d’un biberon (pas pour moi malheureusement) et je file au lit.

La journée de demain va être rude, je n’ai plus l’âge de me coucher à 6h30 du mat’…