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ALCOOL au VOLANT: Pour éviter la récidive, quelques cheveux suffisent – Académie de Pharmacie

Publié le 11 janvier 2015 par Santelog @santelog

Le préfet soumet à des analyses ou à des examens médicaux, cliniques et biologiques, notamment salivaires et capillaires tout conducteur auquel est imputable la conduite sous l’emprise de l’alcool ou des stupéfiants.

C’est cette disposition, déjà prévue dans le Code de la Route que l’Académie Nationale de Pharmacie appelle aujourd’hui, dans un communiqué, à mettre en pratique t en routine pour tout conducteur sanctionné et avant toute restitution du permis de conduire.

ALCOOL au VOLANT: Pour éviter la récidive, quelques cheveux suffisent – Académie de Pharmacie
L’alcool est à l’origine de 34% des accidents mortels toute l’année. Cette proportion s’élève à 45% dans les accidents mortels à un véhicule seul sans piéton. L’alcool est impliqué dans la moitié des accidents mortels survenus le week-end et est la principale cause de 42% des accidents mortels touchant les jeunes de 18 à 24 ans l’été. Les limites de consommation à ne pas dépasser : Le risque d’accident mortel augmente considérablement avec le taux d’alcoolémie. En France, il est interdit de conduire avec un taux d’alcool égal ou supérieur à 0,5 gramme par litre de sang, soit 0,25 mg d’alcool par litre d’air expiré.

L’Académie de Pharmacie appelle ainsi à pratiquer systématiquement,  » en cas de suspension de permis de 3 mois « , ce test capillaire déjà inscrit dans la Loi française et appliqué en Allemagne, en Italie et aux Etats-Unis. Un simple prélèvement de cheveux ca suffire pour prouver l’abstinence ou la consommation d’alcool durant ces 3 mois. En effet les cheveux permettent de reconstituer, en fonction des substances qu’ils contiennent, de cm en cm, un véritable calendrier des substances consommées dans le temps, du plus ancien au plus récent, de la pointe à la racine.

Si une analyse d’urine ou de sang permet d’identifier une consommation ponctuelle, le cheveu ne trompe pas, il permet de caractériser un usage ancien ou répété.

Enfin, la méthode est non invasive, nécessite une petite mèche de 80 cheveux et son risque de faux positifs est quasiment nul.

Le test capillaire permet ainsi de détecter de nombreux marqueurs spécifiques de nombreuses substances, dont stupéfiants. Le marqueur de l’éthanol détecté est l’éthylglucuronide (EtG), qui, présent au-delà de 30 pg/mg témoigne d’un excès d’alcool. Le marqueur reste détectable même après métabolisme total de l’alcool.

A l’occasion de la visite médicale à la commission médicale des permis de conduire, avant restitution, il serait donc intéressant d’exiger cette analyse des cheveux pour valider l’abstinence sur le long terme.

Sources: Communiqué de l’Académie Nationale de Pharmacie 8 janvier 2015  » Alcool et sécurité routière « 

Décret n 2003-293 du 31mars 2003

Article 221-3 du Code de la route

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