Mobilisation historique : plus de 2,5 millions de participants en France" border="0" title="SOCIÉTÉ > Mobilisation historique : plus de 2,5 millions de participants en France" />
Photo ©AFP/K. Tribouillard
Des milliers de personnes se sont rassemblés dimanche à Paris, place de la République, plus de trois heures avant le début de la grande marche contre le terrorisme qui allait s’élancer à 15 h. A ce jour, la France comptabilise 1,5 million de manifestants à Paris, 300 000 à Lyon, 110 000 à Grenoble, 50 000 à Nancy, et 45 000 à Metz et Strasbourg."Brandissez vos stylos" ou "Liberté, égalité, dessinez, écrivez", pouvait-on lire sur des pancartes en hommage aux 17 personnes tuées dans les attentats cette semaine, à Charlie Hebdo, contre une policière, et dans un supermarché cacher. Des centaines de milliers de personnes et une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement étaient attendus à cette manifestation inédite sous haute surveillance policière. Sous un généreux soleil d’hiver, de nombreux manifestants photographiaient les fleurs et les slogans des cortèges parisiens. D’autres arboraient des drapeaux français.
Peu après 15h, le président de la République François Hollande a quitté l’Elysée pour prendre le bus vers la "marche républicaine", avec dans son sillage une délégation internationale mobilisés, venue nombreuse en signe de solidarité. Des bus acheminaient ces personnalités parmi lesquelles figuraient le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas. Pendant ce temps là, le premier ministre Manuel Valls égrenait sur son compte Twitter la liste de 17 noms des victimes des attentats de cette semaine, juste avant que s’élance l’immense manifestation. Cette liste, donnée en hommage par ordre alphabétique par le premier ministre est la suivante : Frédéric Boisseau, Philippe Braham, Franck Brinsolaro, Jean Cabut dit Cabu, Elsa Cayat, Stéphane Charbonnier dit Charb, Yohan Cohen, Yoav Hattab, Philippe Honoré, Clarissa Jean-Philippe, Bernard Maris, Ahmed Merabet, Mustapha Ourrad, Michel Renaud, François-Michel Saada, Bernard Verlhac dit Tignous et Georges Wolinski. C’est aux alentours de 16h30 que François Hollande a quitté la marche contre le terrorisme en voiture, pour regagner l’Elysée. Le chef de l’Etat, qui avait défilé puis rencontré les familles des victimes de l’attentat, a été suivi un quart d’heure plus tard par Manuel Valls, accompagné de son épouse Anne Gravoin ainsi que de plusieurs ministres, dont Najat Vallaud-Belkacem et Emmanuel Macron. 1h plus tard, François Hollande rendait visite à Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), à la famille d’Ahmed Merabet, le policier froidement abattu par les frères Kouachi après l’attaque des locaux de l’hebdomadaire mercredi. Il y a rencontré la mère, la compagne, le frère et les sœurs du policier durant 45 minutes. Le président était accompagné notamment du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve et du président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone.
Les musulmans ont pris la tête du défilé républicain à Angers, où 45 000 personnes selon la préfecture de Maine-et-Loire ont défilé. Derrière une banderole proclamant "l’islam pour paix et tolérance", plusieurs centaines de musulmans de la ville ont marché en tête du cortège qui était organisé par les partis politiques locaux, précédant des drapeaux tricolores. La présence de ces citoyens musulmans témoigne de "leur volonté de paix" et de leur besoin de revendiquer leur place dans la société française, a déclaré un des marcheurs, Abderrhamane. "L’islam n’est pas ce que représentent les auteurs des attentats terroristes".FG