Magazine Société

L'autotronique

Publié le 12 janvier 2015 par Gommette1
© Silicon

© Silicon

Le CES de Las Vegas (Consumer Electronics Show) est LE salon des hautes technologies où geeks, inventeurs, entrepreneurs, journalistes, futuristes se côtoient et butinent les nouveautés et gadgets. Cette session, qui a fermé ses portes la semaine dernière, était consacrée aux objets connectés (900 entreprises se sont agitées sur ce marché parmi les 3000 exposants présents) dont les automobiles qui ont été le point de mire des nombreux concepts dévoilés. Tous les grands constructeurs étaient là : Mercedes-Benz, Hyundai, Chrysler, Mazda, Ford, General Motors, Volkswagen, BMW, Toyota… sauf Renault et Peugeot (mais peut-être ne sont-ils pas de grands constructeurs ?) qui se penchent sur la voiture autonome et connectée. Et s’ils s’y penchent, c’est parce que l’usage automobile change, puissance et vitesse sont dépassées, au profit de la conduite intuitive et de la connectivité. La technologie embarquée est déjà lourde, elle le sera davantage avec une floraison d’assistants électroniques : système anticollision sensible, freinage d’urgence, détection d’objets, détection de malaises du conducteur, système de parking automatique, aide à la navigation, pilotage automatique, etc. Et tous les systèmes d’exploitation liés au téléphone portable, clé d’entrée de la connectivité dans l’habitacle autotronique.

Conséquence, les constructeurs, déjà pieds et points liés avec les équipementiers qui leur fournissent de 60 à 70% des pièces d’un véhicule, se laissent envahir par LG, Panasonic, Samsung, Toshiba, Nvidia, Intel, STMicroelectronics, Microsoft, Apple, Google… Ces entreprises high-tech entrent par le coffre pour apporter les puces, les calculateurs, les logiciels, les capteurs, les caméras, les écrans, les systèmes d’exploitations, la reconnaissance vocale, la géolocalisation…, toute la high-tech qui transforme la voiture en ordinateur super intelligent et en robot servile.

Demain, les constructeurs qui se limitent déjà au seuls châssis, carrosserie et moteur (hybride et multi-énergie : essence, électricité, gaz, hydrogène, huile de friture ou jus de navet) seront des ensembliers et des metteurs en relation. Nous n’achèterons plus un véhicule, mais louerons les services d’un concierge automobile capable de gérer nos déplacements ; le véhicule, extension de notre mobile, ne sera plus qu’un support connecté sécurisé et communiquant de la mobilité.

Reste un point qui me chiffonne : où est le plaisir de la conduite ? Si, comme le montre Audi dans la publicité « Those Dogs » attaché à ce post, un chien est capable de garer une voiture, il ne reste plus qu’à se mettre au vélo qui exige effort et maîtrise de l’engin. Les écolos ronchons vont apprécier, eux qui veulent « tuer » la voiture…


Retour à La Une de Logo Paperblog