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VIH: Une contraception hormonale augmente-t-elle le risque d'infection? – The Lancet Infectious Diseases

Publié le 14 janvier 2015 par Santelog @santelog

L’usage de la contraception hormonale, comme la pilule contraceptive orale, augmente-t-il le risque de contracter le VIH ? C’est ce que ces chercheurs de l’Université de Californie vérifient ici par un large examen de la littérature. Leurs conclusions présentées dans le Lancet Infectious Diseases révèlent une association jusque-là inconnue avec un contraceptif injectable de longue durée, le Depo-Provera (acétate de médroxyprogestérone), utilisé par voie injectable comme contraceptif de longue durée.

VIH: Une contraception hormonale augmente-t-elle le risque d'infection?  – The Lancet Infectious Diseases
Les chercheurs ont examiné au total 12 études, toutes menées en Afrique subsaharienne, qui ont suivi, durant 1 à 3 ans, 400 à 8.000 femmes, exemptes d’infection au départ de l’étude, pour regarder si l’usage de la contraception hormonale pouvait être associé au risque d’infection à VIH. Les différents types de contraception pris en n compte dans les études étaient les contraceptifs oraux combinés (COC) et les contraceptifs injectables à base d’acétate de médroxyprogestérone ou de énanthate de noréthistérone, comparés à des méthodes non hormonales ou à l’absence de contraception.

L’analyse constate un lien entre un contraceptif injectable (acétate de médroxyprogestérone) et le risque de VIH. Aucun lien n’a été trouvé avec d’autres types de contraception hormonale. Précisément,

·   La combinaison des données de 10 des études montre que l’usage d’acétate de médroxyprogestérone est associé à un risque accru de 40% de VIH (HR : 1,40), un risque légèrement plus faible lorsque limité aux seules études portant sur des femmes sans risque particulier (HR : 1,31) vs à risque élevé (HR : 1,57).

·   Aucune association n’est retrouvée avec l’usage de l’autre progestatif injectable.

Les chercheurs appellent ainsi à réévaluer, par de nouvelles études, le rapport bénéfice-risque de l’acétate de médroxyprogestérone en mettant en balance ce risque accru d’infection à VIH avec l’efficacité reconnue de ce contraceptif. Car il reste une inconnue de taille. Alors que toutes les femmes participantes avaient elles-mêmes choisi leur mode de contraception, cette association pourrait également s’expliquer par des critères de santé ou de mode de vie. Dans ce cas, la contraception pourrait ne pas être seule en cause. C’est donc une indication,… qui reste à vérifier.

Source: The Lancet Infectious Diseases January 9 2015 DOI:.org/10.1016/S1473-3099(14)71052-7Hormonal contraceptive use and women’s risk of HIV acquisition: a meta-analysis of observational studies (Visuel Mayo Clinic)

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