Par Sarah J Cohen - 15/01/2015 | 4:00
Ces défenseurs sont interdits de quitter l'Espagne et ne peuvent plus rendre visite aux prisonniers de l'ETA pour le compte du " collectif d'avocats ", agissant auprès de ces derniers. Dans le cadre d'une opération visant le dénommé " front de prisons " de l'ETA, la garde civile a procédé à l'arrestation lundi matin de seize personnes à Madrid, au Pays basque et en Navarre, dans le nord du pays. Accusées d'appartenance à une organisation terroriste, de blanchiment et de fraude fiscale, quinze d'entre elles, dont l'ensemble des avocats, ont été mises en examen par le juge Eloy Velasco de l'Audience nationale, instance spécialisée notamment dans les affaires de terrorisme. Les autorités espagnoles reprochent aux avocats de s'être assurés que les prisonniers suivaient la discipline de l'organisation séparatiste basque.
Ces arrestations avaient entraîné la suspension d'un important procès sur Batasuna étant donné certains des avocats appréhendés devaient y intervenir. Les mêmes sources judiciaires qui ont annoncé la libération des avocats ont déclaré que ce procès devrait reprendre à la date susvisée.
Plus d'une trentaine de militants et militantes de l'ETA, 33 Espagnols et une Française, doivent comparaître devant la justice. Depuis sa création, le mouvement séparatiste basque est accusé d'avoir tué 829 personnes avant de renoncer à la violence en octobre 2011. Des sources émanant des services de sécurité ,estiment à quelques dizaines seulement les membres de l'ETA encore en liberté. En revanche, selon l'association des familles des détenus Etxerat, le nombre de " prisonniers politiques " des membres de l'ETA ou proches de l'ETA serait de 460.