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Au-delà de la bataille des chiffres Airbus officialise l'A321neo Transatlantique

Publié le 17 janvier 2015 par Toulouseweb

Certes l’objectif d’Airbus mercredi 13 janvier ŕ Toulouse était de présenter le bilan de l’année 2014. Bilan des livraisons et des prises de commande. Mais cela a aussi été l’occasion pour Patrice Brégier président et CEO de l’avionneur européen d’officialiser le lancement d’une nouvelle version de l’A321neo capable de réaliser des vols transatlantiques. Et plutôt que les chiffres, c’est lŕ oů se place la vraie concurrence avec Boeing qui a laissé le champ libre en abandonnant la production du 757 et dont la version la plus grande de son 737 MAX (le -9) supposé investir ce créneau ne remporte que peu de commandes (286).
Car pour Fabrice Brégier, il n’y a pas d’autres avions que l’A321neo en version 97 tonnes et ŕ rayon d’action porté ŕ 4 000 nm (206 passagers en deux classes) qui puissent prendre la place du 757. Et c’est donc le client californien Air Lease Corporation (ALC) qui est, en signant un protocole d’achat sur la version ŕ rayon d’action accrue de l’A321neo, le client de lancement de cet appareil de la gamme des monocouloirs A320. Ce n’est pas innocent car ALC est un Ť gros ť client d’Airbus. Si ALC confirme son protocole d’accord portant sur 30 A321neo et 25 A330neo, le nombre total de commandes et d’engagements d’achat d’ALC s’élčvera ŕ 258 appareils.
Cette commande confirme s’il en était besoin Ť la popularité de la famille A320neo qui depuis son lancement en décembre 2009 a engrangé 3 621 commandes dont 1 041 exemplaires sont ŕ porter au seul actif de l’exercice 2014. Au total, ŕ fin 2014, Airbus compte, toutes familles confondues 6 386 avions ŕ livrer plus que Boeing qui fait état de 5 789 appareils. Mais, dans la guerre des chiffres que se livrent traditionnellement les deux grands du marché, Boeing estime qu’il est plus important de se reposer sur les chiffres de livraisons et le montant, monnaie sonnante et trébuchante, du carnet de commandes. Or lŕ Boeing reste le premier avec des commandes en 2014 dont la valeur catalogue est de 232,7 Md$, alors qu’ŕ la męme date les commandes d’Airbus en 2014 n’atteignent Ť que ť 174,6 Md$, ce qui s’explique par le nombre plus important de gros porteurs vendus par Boeing explique le porte-parole de l’avionneur de Seattle ŕ Paris. Quant aux livraisons, Boeing confirme le chiffre de 723 exemplaires contre 629 pour Airbus.
La réunion toulousaine d’Airbus qui avait pour but d’annoncer le bilan des ventes et livraisons de l’avionneur a non seulement été l’occasion d’annoncer la version ŕ rayon d’action accrue de l’A321neo, mais aussi de confirmer que le point d’équilibre du programme A380 était attendu pour 2015, lequel a remporté 20 commandes supplémentaires en 2014. Ť L’A380 se justifie car la taille du marché double tous les dix ans, et qu’il permet d’augmenter le trafic sans pour autant augmenter la fréquence des vols, soit une réduction des nuisances environnementales ť insiste Fabrice Brégier qui pour autant estime que la remotorisation de l’appareil pour offrir un A380neo n’est pas ŕ l’ordre du jour alors męme que Ť l’A380 reste un pilier de notre gamme de long-courriers ť, poursuit-il.
Nicole Beauclair - AeroMorning.


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