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GEJ10 De la naissance de l'idolâtrie

Publié le 10 novembre 2009 par Estaran

1. Je dis : " Les premiers habitants de l'Egypte, qui descendaient de Noé, avaient aussi apporté dans ce pays la connaissance de l'unique vrai Dieu , pendant plus sept siècles, ils ont adoré cet unique vrai Dieu, et il existe encore, sculpté dans un grand rocher de granit, un temple qui fut édifié par quatre grands pasteurs successifs en l'honneur de l'unique vrai Dieu.

2. Tout au fond de ce temple fut gravée sur la paroi une inscription lourde de sens qui disait en peu de mots : JA BU SIM BIL, ce qui signifie : "J'étais, Je suis et Je serai !"

3. Ainsi, c'est selon cette idée de la divinité que, tout comme Abraham, les premiers habitants de ce pays vénéraient le seul et unique vrai Dieu, et l'esprit de Dieu était avec eux et leur enseigna de grandes choses.

4. Mais, par la suite, ces premiers habitants instruits par l'esprit de Dieu se sont mis à réfléchir plus profondément à l'essence de la divinité, cela d'autant plus qu'ils apprenaient à mieux connaître les forces de la nature.

5. Chacune de ces forces qu'ils avaient reconnues fut présentée comme une qualité particulière de l'unique force originelle de la divinité. Et, pour enseigner plus facilement cela au peuple, on se mit à représenter au moyen de symboles correspondants ces forces émanant du Dieu unique, et c'est aussi pourquoi l'on disait au peuple que chacune de ces forces émanant du seul et unique vrai Dieu était tout aussi sacrée que Lui et digne d'être vénérée.

6. On mit en place des maîtres et construisit des écoles où l'on enseigna bien, d'abord, ce qu'était la divinité originelle ; mais, par la suite, l'enseignement se mit à porter davantage sur les forces particulières qui émanaient de la divinité, et l'on institua bientôt, pour chacune de ces forces, des maîtres et des écoles spéciales où chaque disciple devait étudier et passer des examens avant de pouvoir entrer à l'école principale.

7. A la longue, ces maîtres devinrent les prêtres de chacune des forces ou qualités divines particulières, et chacun de ces prêtres régissait au mieux ce qu'il avait à enseigner.

8. Mais, avec le temps, la population s'était beaucoup accrue, et les écoles n'étaient plus assez nombreuses. On édifia donc d'autres écoles et des temples qui furent ornés des symboles des forces divines correspondantes, mais on continuait aussi à découvrir de nouvelles émanations de la divinité unique, à qui l'on bâtissait alors de nouvelles écoles plus petites et des temples ornés de nouvelles divinités correspondantes, qui représentaient ainsi l'unique vraie divinité ; enfin, on établit pour les maîtres et les prêtres des doctrines commodes selon lesquelles il suffisait de reconnaître pour divine et de vénérer une seule de ces forces représentées dans les divers temples ; car on était censé reconnaître et adorer ainsi la divinité première elle-même dans toutes ses émanations particulières.

9. Cependant, la vraie connaissance de l'unique vraie divinité demeurait ainsi sous la coupe de prêtres qui devenaient toujours plus paresseux et plus ambitieux. Quant au peuple, il n'était tenu de connaître et de vénérer, chacun selon sa tâche, que les nombreuses forces singulières émanant de la divinité unique, et il n'était plus permis qu'il titi petit nombre de s'initier aux plus grands mystères dans les écoles supérieures.

10. Des étrangers venaient aussi de partout, demandant à être instruits dans la sagesse des Egyptiens. Mais ceux-ci, c'est-à-dire leurs prêtres, les menaient certes volontiers de temple en temple et d'école en école, mais ne leur montraient que les images symboliques de la divinité unique représentées dans les temples. Les étrangers repartaient avec un peu de connaissance, mais aussi de nombreuses statues qu'ils avaient achetées, et à qui, de retour dans leur pays, ils bâtissaient des temples et des écoles où ils mettaient des enseignants et des prêtres.

11. C'est ainsi qu'est née l'idolâtrie et le culte des images, et que les hommes en sont venus à croire qu'ils avaient fait tout ce qu'il fallait s'ils vénéraient l'une ou plusieurs de ces images qu'on leur présentait dans les temples, et s'ils leur offraient avec zèle des sacrifices selon leurs moyens !

12. Quant à l'unique vraie divinité, on la vénérait avec une certaine crainte sous le nom du Destin impitoyable, et les Grecs ont même bâti à ce Destin un temple sur lequel étaient inscrits ces mots : "A l'unique Dieu que nul homme ne connaît." Ainsi, il n'y avait dans ce temple aucune statue, mais seulement un cercle recouvert du "voile d'Isis", derrière lequel nul n'avait le droit de regarder.

13. C'est donc là en peu de mots l'explication complète de ce qui se cache derrière les nombreuses figures des idoles païennes. "


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