Magazine Bien-être

Finalement, je vœux bien.

Publié le 23 janvier 2015 par Montaigu

Magicbook

D’habitude à chaque début d’année je frétillais et me plongeais en général avec ravissement dans l’écriture du  premier billet pour présenter tous mes souhaits à mes gentils lecteurs.

Cette année, bof !

Noël et son consumérisme oppressant auront eu la peau d’un  enthousiasme déjà déclinant. Les déjeuners de famille avec entrée gratuite et sortie payante m’ont achevée. La comparaison obligatoire des recettes de foie gras, absolument dégueulasses en plus,  des unes et des autres m’a irrémédiablement conduite à penser aux milliards de gens qui n’avaient rien à bouffer. La cérémonie des cadeaux, bien que nous soyons assurés que bien sûr "l’important est d’être ensemble",  m’a soulée.

Bref en ce tout début d’année, d’humeur chagrine, j’imaginais sans peine laisser tomber l’exercice . 

Il y a eu le tragique 7 janvier qui nous a tous saisi. Dans un registre plus doux, j'ai lu,  dans je ne sais plus quel canard, un interview de Benedict Cumberbatch qui a fait tilt. La star du cinéma britannique disait en substance : on naît, on meurt et il faut s’occuper au mieux entre ces deux points.

Bref, je me suis dit " Hélène, ressaisis-toi" et quelques réflexions ont surgi,  qu’en toute humilité je vous fais partager.

Nous n’avons qu’une vie, personne n’est revenu pour nous dire le contraire, le  hasard semble présider à notre destinée et chaque jour qui se lève peut être le dernier. Ce qui serait le plus terrible serait de partir sur des regrets, un sentiment d’inachevé : celui de ne pas avoir vécu. 

Donc cavalons, gigotons, PROFITONS ! 

Observons avec réalisme qu’entre les dernières heures du 31  décembre  et les premières du  1er janvier, rien n’a franchement changé. Les choses ou les gens qui ont pollué notre vie en 2014, la pollueront vraisemblablement en 2015 et peut-être même en 2016. Le chef est toujours le chef, la hiérarchie aussi, le banquier est toujours là, le percepteur également, les pervenches arpentent toujours le trottoir avec ardeur, nos ennemis demeurent fidèles au poste (nos amis aussi, enfin on l’espère, mais sont-ils vraiment des amis ?) et votre fils ado s’incruste encore  et encore devant la télévision en grattant sa guitare. 

Néanmoins il est en notre pouvoir d’adopter un regard différent en nous libérant de tout ce qui nous intoxique, à qui pourtant nous délivrons un certificat d’ importance au motif qu’il faut ou que l’on doit. 

Pourquoi donc ne pas oser retrouver l’enfant que nous avons été, que nous avons plus ou moins oublié et qui sommeille toujours en nous ? Celui qui était capable  de s’extasier, de  s’émerveiller, de tout comme d’un rien, de rire d’un rien, de pleurer d’un rien et qui passait du rire aux larmes sans transition, une joie soudaine chassant un chagrin. Celui aussi qui tirait la langue ou faisait un pied de nez dans le dos de la maîtresse, collait son chewing-gum sous sa chaise dans la classe, faisait des farces et était le premier à s’en délecter. Celui qui rêvait sans complexe et qui disait "je t'aime" à ceux qu'il aimait. 

Ne serait-ce pas une  clé pour chasser nos croyances,  nos certitudes, vaincre nos peurs, toutes ces fadaises  qui nous bouffent la rate, nous empêchent de vivre, d’être nous-mêmes… et de nous marrer ! Le rire, antidote suprême à nos peurs et nos rides.           

Donc...Bonne année. Poil au nez !


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