C'est d'ailleurs ce qui se passe. Régulièrement, j'entends la même chose : les fonds d'investissement aiment bien ces cabinets, qui parlent leur langue (mêmes études) ; le cabinet n'a pas une grande motivation à améliorer l'efficacité de l'entreprise, car il doit réaliser un chiffre d'affaires récurrent ; il a intérêt à s'accorder avec le management de l'entreprise. Celui-ci trouve son compte dans l'assemblage : il se sert du cabinet pour qu'il dise du bien de lui à l'investisseur, en échange de missions.
Petite histoire avec deux enseignements :
- The Economist décrit ce phénomène. Le fonds a une rentabilité ridicule. Il survit en essorant sa participation (par exemple, en l'endettant pour se payer des dividendes). Il y a deux dindons de la farce, l'investisseur, qui a mis de l'argent dans le fonds, et l'entreprise acquise, qui est vidée de sa substance. En fait, l'entreprise passe d'être moral à chose. Elle devient un objet de spéculation entre fonds, allant de main en main. Avant de finir par imploser.
- Les lois du marché ont des raisons que la raison ne comprend pas. Aucune offre de conseil, aussi bonne et peu coûteuse soit-elle, ne pourra s'infiltrer dans ce type de dispositif. Au fond, client et fournisseur ont partie liée pour faire la peau à un troisième larron. C'est la stratégie du bateau pirate. Est-ce exceptionnel, ou général ?