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Critiques Séries : Scorpion. Saison 1. Episodes 13 et 14.

Publié le 26 janvier 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Scorpion // Saison 1. Episodes 13 et 14. Kill Screen / Charades.


Je pense que Scorpion rate pas mal d’opportunités et c’est bien dommage. Par exemple avec « Kill Screen » qui aurait pu être un épisode évènement et qui se trouve finalement engoncé dans la mécanique ultra ennuyeuse de la série et qui ne parvient donc pas à nous surprendre. Ralph joue à un jeu, Overt Target, sur un site du dark web. Il va parvenir à passer au travers d’un niveau secret du jeu et il se trouve que ce niveau secret contient des informations sur un bâtiment de la CIA. Au fond c’est quelque chose d’intelligent, notamment car cela permet aussi de voir que dans le dark web il y a des tas de choses presque effrayantes. Imaginez que l’on puisse accéder comme ça à un élément du dark web et qu’il s’agisse de documents classés top secret. Il y a forcément ce genre de choses là bas mais c’est aussi ce qui rend Scorpion intéressante. Sauf que cet épisode, une fois passé les premières minutes assez rythmées et musclées, retombe dans ce que la série peut faire de plus niais. Ralph n’est pas le personnage le plus intéressant mais il aurait pu le devenir car cet épisode et son intrigue avaient justement toutes les cartes en main pour lui permettre de le devenir. C’est le souci que j’ai avec ce genre de séries, ces séries procédurales qui veulent toucher à tout et qui finissent donc par ne toucher à rien.

Après l’introduction de l’épisode, je pensais vraiment que j’allais m’amuser et que j’allais enfin avoir droit à un très bon épisode de Scorpion. Sauf que non, la série plonge dans sa propre médiocrité ambiante qui ne fait rien évoluer et qui ne creuse rien du tout car le but n’est apparemment pas de creuser les personnages ou encore les intrigues mais de nous offrir des choses que l’on a déjà pu voir par le passé dans cette série. Quel délice ! Sauf que ce n’est pas ce que j’ai envie de voir, loin de là. Afin de sortir Ralph de cette situation, l’équipe Scorpion doit trouver qui a fabriqué ce jeu : Nate. Rapidement les choses vont donc s’envenimer jusqu’à devenir assez cocasses mais pas dans le sens de la série, tout le contraire malheureusement. Je veux bien être indulgent par moment mais il ne faut pas pousser non plus. Surtout qu’à côté, je n’ai de cesse de me demander pourquoi ils n’ont pas donnés à Paige l’occasion de servir réellement à quelque chose. Car sa place dans Scorpion n’est pas aussi bien justifiée que je n’aimerais qu’elle le soit. On ne peut pas compter sur Katharine McPhee uniquement pour chanter, il faut qu’elle fasse des choses et si elle tente parfois de prendre des positions et de démontrer qu’elle est plus intelligente qu’il n’y paraît… c’est assez complexe.

Complexe dans le sens où finalement Scorpion ne sait pas trop dans quelle sens aller et pourquoi aller dans ce sens là. Ensuite on nous emmène sur les traces d’un certain Calvin Thorne qui n’est finalement pas Calvin mais Donald Chen, un ancien escroc de haute voltige qui a hacké la CIA et volé des informations importantes. L’implication de la CIA dans l’histoire de cet épisode aurait donc pu délivrer un excellent épisode, créant même une sorte de marasme mystérieux sauf que non, c’est le contraire qui se déroule à cause des facilités de la série qui deviennent à mon sens assez déconcertantes. Pour ce qui est de « Charades », la CIA a besoin de l’équipe Scorpion afin de retrouver d’où vient une fuite dans leur service qui donne des informations au Yémen (sans rapport avec ce qui s’est passé en France le 7 janvier dernier, je vous rassure). Il se trouve que la fuite est en fait un analyste appelé Leonard qui est tombé amoureux et qui ne s’est pas rendu compte de ce qu’il faisait. C’est simple de voir les choses aussi facilement non ? Quoi qu’il en soit, la CIA ne rigole pas. Les aventures romanesques dans Scorpion c’est la pire des choses.

Pourquoi ? Car geek et romance, cela ne fait jamais bon ménage dans ce genre de séries. Scorpion n’est pas Chuck, elle n’a donc pas l’auto-dérision nécessaire pour pouvoir en rire et nous permettre de passer un agréable moment. Walter est en plus de ça un personnage que je trouve maladroit mais qui tente de faire tout le contraire à chaque fois. Je préférerais pourtant que Walter accepte le fait qu’il n’est pas toujours très droit dans ses baskets plutôt que Scorpion tente de nous faire croire qu’il l’est réellement. Walter a beau avoir un super Q.I. cela ne fait pas forcément de lui quelqu’un avec de l’assurance, capable de mener des opérations et une équipe à la victoire. Tout est donc un peu trop facile et bien que je ne connaisse pas la vraie vie de ce monsieur, je pense sincèrement que ce n’est pas aussi facile que dans un épisode de Scorpion. Mais ce second épisode de la salve était tout de même bien plus efficace que le précédent. C’est certainement dû au fait que les scénaristes ont su donner de l’intérêt à certains éléments qui manquaient à la série (notamment l’alchimie entre Paige et Walter qui se développe petit à petit et qui permet de les apprécier en tant que tel).

Mais ce n’est pas suffisant. J’ai encore envie de voir Scorpion évoluer et grandir. Elle a eu par le passé quelques moments de grâce et c’est ce genre de choses que j’ai envie de revoir maintenant. Mais pour ce faire, il va falloir que les scénaristes oublient un peu la mécanique huilée de la série pour sortir un peu des rangs car ce n’est clairement pas ce que j’attends de cette série. Loin de là.

Note : 3.5/10 et 5/10. En bref, des efforts sont faits dans cette série mais globalement il manque tellement d’originalité.


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