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S'imaginer à tort en surpoids, un vrai facteur de risque!

Publié le 28 janvier 2015 par Santelog @santelog

OBÉSITÉ: S'imaginer à tort en surpoids, un vrai facteur de risque! – Psychological ScienceLes adolescents qui se perçoivent à tort comme étant en surpoids sont effectivement plus à risque d’obésité à l’âge adulte, conclut cette Florida State University. Des conclusions présentées dans la revue Psychological Science qui mettent en exergue le poids des facteurs psychologiques dans le développement de l’obésité.

 » La question de l’image de soi devrait être abordée lors de chaque consultation de routine « , rappelle Angelina Sutin, psychologue à la Florida State University et auteur principal de l’étude,  » conformément aux recommandations de l’American Academy of Pediatrics. Une perception erronée peut être considérée comme un signe prédictif de trouble du comportement alimentaire (TCA) comme l’anorexie ou la boulimie, mais également comme un risque d’obésité, plus tard dans la vie « .

Lors d’une précédente étude, l’équipe avait déjà montré que la discrimination sur le poids était associée à un risque accru d’obésité. Ici, l’équipe s’est interrogée sur l’impact de l’image de soi voire de l’auto-stigmatisation au cours de l’adolescence, sur le risque d’obésité. Les chercheurs ont analysé les données de taille, poids, IMC, et auto-perception de 6.523 adolescents participant à la National Longitudinal Study of Adolescent Health (Add Health) de l’âge de 16 à 28 ans.

L’image de soi était évaluée en termes de poids, avec des items allant de très insuffisant (1) à en surpoids élevé (score de 5). Les chercheurs ont spécifiquement regardé l’évolution des données de poids des adolescents se voyant alors en surpoids, même s’ils étaient alors au niveau d’un poids de santé.

L’analyse constate, qu’en comparaison d’adolescents qui se voient au bon poids,

·   les adolescents qui se perçoivent en surpoids ont un risque accru de 40% de devenir obèses à l’âge adulte (soit IMC >30).

·   Cette perception de surpoids erronée se trouve ainsi également associée à la prise de poids de ces adolescents.

·   Un phénomène particulièrement notable chez les garçons: les garçons qui se perçoivent en surpoids ont un risque accru de 89% de devenir obèses à l’âge adulte.

Plusieurs mécanismes explicatifs sont suggérés par les chercheurs :

-   Ces adolescents sont plus susceptibles d’adopter des comportements malsains de contrôle du poids, comme l’utilisation de médicaments de perte de poids ou le recours à des vomissements, une technique connue pour être associée à un gain de poids à long terme.

-   L’association des facteurs psychologiques qui les conduisent à mal percevoir leur poids à une capacité d’autorégulation inférieure.

-   L’influence de la stigmatisation générale liée poids, déjà associée à l’obésité.

Une image auto-réalisatrice: Lorsqu’un adolescent qui se perçoit de manière erronée comme en surpoids prend réellement du poids, il est moins en capacité de prendre les mesures nécessaires reprendre un poids santé, tout simplement parce qu’il devient conforme à sa propre perception.

Alors que les interventions sont prioritairement concentrées sur les filles et les adolescents en général qui sont déjà en surpoids, ces nouvelles données montrent que le risque, chez l’adolescent, est aussi dans la perception de soi.

Une meilleure compréhension des déterminants à tous les niveaux, dont psychologiques, permet de mieux répondre aux défis actuels de l’obésité.

Source: Psychological Science via communiqué de l’Association for Psychological Science Seeing selves as overweight may be self-fulfilling prophecy for some teens


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