Chf/€

Publié le 28 janvier 2015 par Chroom

Maintenant que la poussière soulevée à l'annonce de l'abolition du 'taux plancher' retombe quelque peu,  je suis convaincu de la logique de cette abolition, malgré les protestations tous azimuts. Nous étions en face d'une situation intenable. La Suisse, si souvent ballotée et malmenée ces dernières années par des gouvernements étrangers (fonds en déshérence; fiscalité; secret bancaire) a pu démontrer sa souveraineté de façon...souveraine! La BNS a de plus fait un pied de nez à tous les spéculateurs, dont certains ne se reléveront pas. Même si l'industrie, touristique en particulier, aura beaucoup, beaucoup de mal à s'en remettre, il ne faut pas oublier que le coût du support du taux plancher est partagé par tous les contribuables suisses. Et si nous ne sommes pas encore passé à la caisse, toute extension du taux plancher n'aurait fait que d'allonger la facture.
Quant aux personnes qui auraient souhaité que la BNS montre quelques signes avant-coureurs de ses intentions, c'est un raisonnement à rebours du bon sens: si les spéculateurs avaient senti la moindre faille dans la détermination de la BNS, ils se seraient précipité et la banque nationale aurait perdu en quelques jours ce qu'elle a perdu ces 3 dernières années. Ex-post (c'est toujours plus facile!), c'est bien l'intransigeance visible de la BNS les jours avant l'abolition qui aurait du nous mettre une puce à l'oreille.
J'ai beaucoup de sympathie pour les entreprises et les personnes qui souffriront de cette francs fort (je fais partie des 2 catégories!), mais en tant que convaincu du libéralisme économique, je ne peux qu'applaudir un geste correct, qui avait été annoncé il y a 3 ans, et qui va dans le sens de la logique.

Et pour ceux qui ont des francs suisses, le marché est redevenu un peu plus abordable!