
« Ce recul des cibles européennes n’est pas dû à leur faible attractivité, mais plutôt à leur rareté aujourd’hui », explique Philippe Girault, associé responsable du secteur Energie chez PwC. « Cette tendance en Europe reflète aussi une certaine incertitude réglementaire, des obstacles rencontrés par de nombreux acteurs de l’électricité, ainsi que la maturité du marché européen. »En revanche, en volume, les acheteurs européens restent les plus actifs avec 32% des transactions totales qui leur reviennent. Les acheteurs américains ne réalisent, quant à eux, que 19% des transactions totales. Autres articles
-
Des perspectives mitigées pour les importations en matériels électroniques
-
Le big data appliqué à la grande distribution
-
Les nouveautés du dispositif Pinel
-
Les dirigeants d'entreprise moins optimistes en 2015
-
Dirigeants : comment gagner du temps tout en étant plus efficace ?
D’après l’étude, les fusions-acquisitions prévues au niveau mondial dans le secteur de l’électricité, du gaz et des énergies renouvelables recèlent un fort potentiel, mais la dernière hausse enregistrée pourrait ne pas refléter une tendance de long terme. En 2015, les fusions-acquisitions prévues au niveau mondial dans le secteur de l’énergie et des énergies renouvelables devraient être davantage réparties entre les différentes régions du monde, et compter moins de ces méga-opérations américaines qui ont entraîné l’augmentation des montants totaux observée en 2014.
L’activité liée à des cessions ou à des privatisations apparaît toutefois soutenue et l’on peut penser qu’un repli des transactions américaines sera compensé, en partie du moins, par des opérations menées ailleurs.Selon Philippe Girault, associé responsable du secteur Energie chez PwC :« Les transactions à venir offrent beaucoup de potentiel, mais nous assisterons probablement à une phase d’attente, le temps que les opérateurs intègrent le changement des prix énergétiques. Un certain nombre d’incertitudes économiques, en particulier le risque de déflation, incitent également les investisseurs à marquer une pause. Cela pourrait néanmoins aussi raviver l’intérêt pour les rendements stables administrés ou réglementés qu’offre le secteur. » L’étude dresse la liste des destinations d’investissement stratégiques et des opportunités d’investissement pour l’année à venir dans le secteur mondial de l’énergie et des énergies renouvelables. Les constats sont notamment les suivants :
- Les fusions-acquisitions du secteur de l’énergie devraient refléter de plus en plus les évolutions énergétiques et les changements de modèles économiques qui en découlent, à la suite des transformations technologiques et politiques destinées à favoriser les énergies propres. La décision d’E.ON de se scinder en deux entités pourrait bien ne pas être la seule de ce type.
- Les prix du pétrole s’effondrent, et des facteurs liés à l’offre et à la demande entraînent une baisse des prix du gaz. Cette tendance pourrait avoir des répercussions dans le secteur des gazoducs, car acheteurs et vendeurs prennent le temps d’évaluer les conséquences de ces reculs. Elle pourrait toutefois aussi accroître l’attrait des actifs du secteur de la production de gaz.
- Des privatisations et des cessions d’entreprises publiques pourraient également avoir une forte incidence sur l’activité de transactions en 2015, notamment en Australie et en Turquie.
- Les conditions favorables à un flux important de transactions aux États-Unis demeurent réunies, et l’Amérique latine restera une destination d’investissement stratégique.D’après Philippe Girault : « Les besoins de désendettement ou de déconsolidation sont à l’origine de nombreuses transactions en Europe. Les entreprises prennent aussi de grandes décisions stratégiques pour privilégier la partie de la chaîne de valeur et la région du monde qui leur offrent la plus forte croissance. Le changement de modèle économique d’E.ON illustre le premier cas et l’installation de Gas Natural Fenosa au Chili, le second ».