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Quatre-vingt bougies pour 80 belles années ! C’est toujours un beau moment. Quand la jubilaire ne les paraît pas, semble plutôt une jeune fille pleine de vigueur et d’enthousiasme, prête à rire de tout, ce moment devient quelque peu divin et transcendant.
Ce n’est plus une jeune fille. Elle a cinq enfants et je ne sais pas combien de petits-enfants. Ce sont les cinq qui ont organisé cette fête. À la bonne franquette et en toute simplicité.
Mais il y avait là une magie. C’est difficile à décrire et ce serait d’ailleurs inutile de le faire. Mais il y avait une force et une joie de vivre aussi collective que profonde. Une vraie communion dans le plaisir de la musique et de la création. Quand on est confronté à une telle énergie positive, on ne peut que se faire tout petit et qu’apprécier cette potion magique dont la recette est inconnue. En se disant définitivement qu’il n’y a là qu’une certitude : celle de ne pas pouvoir mentir !
Quand au bout d’un montage photo plein de vivacité, d’humour, de légèreté, de tendresse et de vérité, j’ai vu – devant moi – une petite fille venir se blottir dans les bras de sa grand-mère Baga, je sais – je l’ai vu – que le temps s’est arrêté quelques secondes. Il y avait là tout le bonheur du monde. Et je n’ai pas cherché à retenir cette petite larme qui coulait sur ma joue. Sans mentir, j’avais là – devant moi – le vrai bonheur. C’était… oui, c’était merveilleux !