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David Kadoche – Pizzo

Publié le 03 février 2015 par Lapauselibrairie @librairiedeno

DSC00006DEDLY • 2014 • 293p • 15€ (SP)

N’avez-vous jamais rêvé de vivre une autre vie ? De troquer votre quotidien pour une vie palpitante telle qu’on en voit dans les films ? 
Quatre amis d’enfance, enlisés dans une routine ordinaire et sans surprise, vont à la lueur d’un espoir  inattendu, s’embarquer dans une aventure hors du commun. 
Giuseppe, Sergio, Johnny et Mauricio vous invitent à vivre par procuration leur rêve de bonheur ! La fuite de leur quotidien morose pour atteindre un bonheur fantasmé, les conduira-t-ils jusqu’au bout de leur rêve ?

Grâce à ce livre j’ai découvert un auteur et une maison d’éditions. Roman sur fond du « Parrain » excessivement mixé avec du « Very Bad Trip ». Pas ma tasse de thé, plutôt comme de la vodka : ça brûle quand ça passe et à trop grosse dose ça fait mal à la tête et donne envie de vomir…

• En Bref •
Ma note : 9/10

Dès les premières pages je savais que je n’allais pas apprécier ce roman.
Dès le début, chaque phrase ou presque est ponctuée d’expression ridicule : [jetez-le dans une rivière, il en sortira un poisson dans la bouche] ; [ses idées jaillissaient tel un volcan en irruption] alors que l’auteur venait juste avant de décrire parfaitement la situation ou son avis ; le lecteur n’est pas débile, il a compris.

Egalement dès le début, le narrateur part dans beaucoup de délires, se laisse emporter dans ses souvenirs et l’auteur amène tout cela sous la forme de très nombreux flash-backs intégrés voire intégrés à l’intégration (ouéoué) dans l’histoire… Beaucoup de flash-backs courts qui ne servent pas forcément à grand chose sauf à montrer que Giuseppe et ses potes sont enfantins, incontrôlables. Il y a un manque d’organisation, de retenue et une lacune pour raconter une histoire. Je pense tout de même que ces points servent les personnages et sont choisis par l’auteur pour coller à l’ambiance survoltée de l’histoire. Mais tout de même, le lecteur risque de s’y perdre et de s’ennuyer car rien n’a réellement d’intérêt. En fait, cela fait juste rire (oui j’ai tout de même rigolé – les personnages sont de belles caricatures! :) ) et je pense que c’est le seul but un peu comme le sketch d’Arnaud Tsamère avec les légumes dans « On ne demande qu’à en rire ». Sauf que là l’histoire n’est pas à base de légumes mais de pseudos mafiosi, mais cela le lecteur l’oublie à cause de ce style d’écriture.

Si l’auteur s’était arrêté à ça, j’aurais tout de même pu apprécier plus ou moins ma lecture mais il a choisi d’agrémenter son roman de détails scatologiques.
Après nous avoir offert une description détaillée de l’odeur des pets de Mauricio (une demi page), Giuseppe nous invite aux toilettes avec lui, il nous livre ses secrets les plus intimes : son caca et ceci sur plusieurs pages (au moins 4!) dont la conception de celui-ci : [le fax en cours d’envoi m’oblige à quelques exercices de poussées qui ralentissent ma réflexion]. Oui car le narrateur nous parle littéralement à chaque instant dont celui-ci….

Cela est un autre point spécifique de ce roman : le narrateur parle très très très souvent au lecteur. Ceci peut plaire à certains, généralement je n’apprécie pas cela mais dans ce roman cela semblait naturel. Assez a priori pour nous inviter dans ses toilettes… Le narrateur demande ainsi l’avis du lecteur, l’intègre dans l’histoire, le fait patienter, s’excuse auprès de lui etc… Le ton est familier, l’ambiance « cool cool » et le lecteur est son pote.

Paradoxalement, l’auteur prend quelques instants entre deux délires entre potos pour nous parler philosophie, avenir de la planète, notre faculté à oublier certaines choses… néanmoins comme tout n’est que délires, quand il essaye de nous parler sérieusement, cela ne fonctionne pas.

Une véritable histoire d’amitié avec des mâles loufoques et une petite leçon sur le fait qu’il faut se contenter de ce que l’on a MAIS une histoire et des personnages trop débiles à mon goût.

Sans compter les nombreuses fautes d’accord et de frappes (entre autres : p°24 « il confondu »; p°168 « a aussi a été »; p°172 « qu’elle  vivait en Belgique et moi en Paris »; p°276 « elle a dit de ne pas m’inquiéter pas »; …)

Au niveau de l’objet livre, j’ai apprécié la qualité de celui-ci, la marge plus large au centre du livre facilitant la lecture sans risque de casser le dos et la police d’écriture très originale sans pour autant trop déstabiliser la lecture.



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