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HYPERACTIVITÉ (TDAH): Un pesticide courant identifié comme facteur de risque – FASEB Journal

Publié le 03 février 2015 par Santelog @santelog

HYPERACTIVITÉ (TDAH): Un pesticide courant identifié comme facteur de risque  – FASEB JournalLa deltaméthrine, un pesticide de la famille des pyréthrinoïdes est couramment utilisé sur les jardins, les pelouses et les cultures de légumes et sur les terrains de golf…Pourtant ce pesticide peut altérer le développement du système de la dopamine du cerveau et augmenter le risque de trouble d’hyperactivité avec déficit de l’attention (TDAH) chez les enfants, selon cette étude de la Rutgers Université. Des données, publiées dans le Journal of the Federation of American Societies for Experimental Biology, qui, une nouvelle fois, révèlent une vulnérabilité particulière chez les femmes enceintes et les jeunes enfants.

Près d’un enfant sur 10 est  » hyperactif  » : Les auteurs rappellent que l’incidence du TDAH est en hausse, avec une prévalence estimée à 11% sur la tranche d’âge 4-17 ans. Le diagnostic, délivré majoritairement entre 3 et 6 ans, touche 3 à 4 fois plus de garçons que de filles.

Chez la souris : Les chercheurs de la Rutgers en collaboration avec l’Université Emory et l’Université de Rochester et de Wake Forest, montrent, qu’exposées à ce pesticide in utero et pendant l’allaitement, les petites souris présentent plusieurs caractéristiques du TDAH, dont un dysfonctionnement de la transmission de la dopamine dans le cerveau, une hyperactivité, une perte de mémoire de travail, des déficits d’attention et une impulsivité. Les résultats de la recherche sont qualifiés de  » preuves solides que l’exposition à des pesticides pyréthrinoïdes, dont la deltaméthrine, peut être un facteur de risque de TDAH « , par l’auteur principal, Jason Richardson, professeur agrégé de médecine environnementale et du travail à l’université Rutgers.

L’expérience montre également que les souris mâles sont plus touchées que les femelles, avec un sexe-ratio identique à celui observé chez les enfants atteints de TDAH. Chez la souris, le comportement perdure à l’âge adulte, même quand le pesticide n’est plus détectable chez l’hôte.

Chez l’Homme, l’analyse des données de santé et d’échantillons d’urine de 2.123 enfants et adolescents et données de diagnostic ou de traitement du TDAH recueillies auprès des parents, montre également un risque multiplié par 2 de TDAH chez les enfants avec des niveaux de métabolites de pyréthrinoïdes plus élevés.

Or, alors que leurs corps ne métabolisent pas les produits chimiques rapidement, les jeunes enfants et les femmes enceintes peuvent être plus sensibles à cette exposition aux pesticides.

Source: Journal of the Federation of American Societies for Experimental Biology (FASEB) January 28, 2015, doi: 10.1096/fj.14-260901 fj.14-260901 Developmental pesticide exposure reproduces features of attention deficit hyperactivity disorder (Visuel© Aleksei Potov – Fotolia.com)

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