Blocage au clic Les vidéos que je réalise sont à la fois disponibles sur mon blog et sur Youtube. Qu'est-ce qui se regarde ? Le billet, pas la vidéo. On préfère lire que regarder. D'ailleurs, mes interviews texte marchent bien mieux que les interviews vidéos. Et cela se vérifie. J'ai dans mes relations des fous-furieux du numérique. Eh bien eux aussi ne regardent pas les vidéos. Autre fait : j'ai mis sur mon site un rapport. En quelques mois près de 40.000 vues. J'ai essayé de faire pareil avec des vidéos : quasi 0. Blocage au clic.
J'ai, moi aussi, du mal à cliquer sur une vidéo. Et quand je clique, je ne regarde pas. J'écoute. Radio ! En effet, regarder me fait perdre le message. (Il s'agit de vidéos techniques, il est vrai.)
Réaliser un best seller de la vidéo... Le plus curieux est que réaliser une vidéo est un travail beaucoup plus compliqué qu'écrire une interview. En effet, il faut commencer par une interview, lui trouver un thème et la concentrer sur quelques messages forts. Sans compter qu'il faut que l'invité soit à la fois dans le vrai, dans l'émotion, une sorte d'improvisation qui vient du cœur, et qu'il ne se disperse pas. Pourquoi fais-je des vidéos dans ces conditions ? Justement pour cet exercice. Il nous force, mon interviewé et moi, à chercher quelque chose de profond et d'universel. Au fond, nous travaillons plus pour nous que pour notre public.
Comment se "vendent" mes vidéos ? Le clic décolle quand quelqu'un se prend d'affection pour l'une d'entre elles et l'envoie à toutes ses relations en leur disant qu'il faut absolument qu'elles la regardent.
Pourtant il existe des best seller de la vidéo... Mon explication :
- Leur message ne parle pas à la raison (ce n'est pas un cours), mais à l'émotion. L'image doit frapper. La bande son doit jouer sur l'émotion. Plus de la musique que des paroles. C'est un nouveau langage. Il peut provoquer une réflexion. Mais indirectement.
- Pour surmonter le blocage au clic, il faut une pression sociale : "c'est la vidéo à regarder".