Le pont-transbordeur de Rouen (1899-1940), œuvre de l'ingénieur Ferdinand Arnodin fut, jusqu'en 1940, le dernier ouvrage d'art à franchir la Seine avant son estuaire. Il permettait la traversée du fleuve au moyen d'une nacelle, à hauteur de l'actuel pont Guillaume le Conquérant.
Ses dimensions: 143 mètres de long, sa hauteur de 70 mètres et son tirant d'air de 51 mètres permettaient aux grands voiliers de remonter jusqu'aux quais extrêmes du port maritime de Rouen.
L'ouvrage de type suspendu semi-rigide à tablier rectiligne et haubans d'ancrage à terre situés en dehors des emprises du pont, recevait un charriot porteur reposant par des galets sur deux rails soutenus par les poutres du tablier et supportait une nacelle de 130 m², pouvant recevoir une charge utile de 15 tonnes.
L'installation motrice fonctionnait sur le principe du touage, le treuil étant actionné par deux moteurs électriques.
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Les dimensions de la nacelle étaient importantes. Elle mesurait près de 13m de large. Elle pouvait contenir jusqu'à 200 personnes. 2 à 6 véhicules pouvaient également y prendre place. Il y avait deux classes : la première, à droite était abritée dans une cabine vitrée, la seconde, à gauche était en plein vent. Pont privé, géré par Arnodin puis ses héritiers, il était à péage (10 cts en 1ère classe, 5, en seconde en 1920)
Premier pont-transbordeur en France, il fut aussi le premier détruit le 9 juin 1940 à l'approche des troupes allemandes.