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Critique Ciné : Everly, service d'étage

Publié le 05 février 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Everly // De Joe Lynch. Avec Salma Hayek, Jennifer Blanc et Togo Igawa.


Outrageusement gore, follement sexy et étrangement fun, Everly est probablement l’une des grandes surprises de ces derniers mois en termes de Direct to DVD. Le scénario de ce huis clos n’est pas forcément le plus élaboré du monde mais il sait enchaîner les séquences toutes plus barrées et plus gores les unes que les autres. Le but de Everly est assumé dès le début, c’est un film où les balles doivent fuser et où le sang doit gicler. En regardant ce petit film, je n’attendais rien de spécial et je n’ai pas du tout été déçu. Il y a quelques égarements, notamment avec le sadique et son masochiste mais le reste du film n’a de cesse de s’amuser encore et encore afin de nous offrir quelque chose d’assez original. Salma Hayek est surtout connue pour être la femme du français François Henri Pinault, milliardaire et c’est en grande partie grâce à ça qu’elle s’est frayée un chemin à Hollywood car l’on ne peut pas dire qu’elle soit une brillante actrice. Mais (et il y a un mais), elle peut aussi parfois surprendre. Ce fût le cas dans Savages, lors de son apparition dans 30 Rock sans parler d’Ugly Betty (qu’elle produisait) où elle avait une place toute trouvée.

Une femme doit faire face à des tueurs envoyés par son ex qui est un chef de la mafia...

Et dans Everly, elle a également une place toute trouvée. Dans le rôle de cette femme qui se retrouve malgré elle plongée dans toute cette violence, simplement pour avoir été avec le chef de la mafia japonaise. Ecrit par Yale Hannon (coordinateur d’écriture pour Parenthood ou encore Big Love), ce film est son premier script. Pour le coup, je suis assez surpris car bien que cela soit bourré de clichés et de facilités, il fallait savoir les assembler ces clichés et garder une certaine cohérence dans cette histoire. Car il parvient à insuffler pas mal de panache au travers d’une histoire qui n’avait rien de bien original. Quand j’ai lu le résumé, je savais juste qu’il y aurait Salma Hayek face à des méchants. Joe Lynch (à l’origine de cette tâche de Détour Mortel 2) prend donc sa caméra afin de mettre tout cela en scène avec le problème de beaucoup de Direct to DVD tournés en numérique. L’harmonie des couleurs là dedans est parfois un peu étrange. Disons que je ne suis pas très fan du côté légèrement sale de l’image, vert de gris. Il y avait de quoi faire beaucoup plus mais ce film ne le fait pas nécessairement.

Joe Lynch ne cherche cependant pas à faire comme beaucoup de film du genre récents et ne nous offre donc pas de mise en scène sortant d’un jeu-vidéo. Je trouve que c’est assez original de revenir à quelque chose d’un peu plus basique alors que l’univers des films d’action de ce genre là n’a eu de cesse de pousser tout à l’extrême, même dans la mise en scène. Everly apparaît donc comme simple, un peu crétin sur les bords (tous les protagonistes qui interviennent au fil du film ne sont pas les plus creusés qu’il soit et encore moins les plus intelligents). Mais justement, c’est pour cela que j’apprécie ce petit film. Ensuite, le côté huis clos accentue forcément le plaisir que l’on peut prendre. Je ne m’y attendais pas nécessairement non plus car j’ai tendance à trouver le huis clos comme un univers un peu facile et simpliste, surtout pour un premier script. Mais Yale Hannon tente justement d’en faire un atout. Everly n’a de cesse de vouloir sortir et pile poil au moment où elle va pouvoir sortir, on va se rendre compte que finalement elle ne peut pas car quelqu’un de nouveau, venu la défier, arrive pour la mettre en danger. La fin manque juste d’un bon twist.

Note : 6.5/10. En bref, souvent grotesque mais gore, rythmé et amusant, un bon petit Direct to DVD.

Date de sortie : Directement en DVD


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