BIOGRAPHIE
C’est par le geste pictural que François Laroche-Valière découvre le corps, le mouvement et l’espace ; de même, il aborde l’écriture et s’initie au jeu de l’acteur et à la mise en scène. Attiré par la chorégraphie, il se forme aux métiers de la danse et mène depuis lors une recherche chorégraphique où les éléments de sa relation au geste pictural et à la voix poétique sont liés, dans une tentative de retour à l’expression du corps. En 1980, il poursuit sa formation à Paris et rencontre le pédagogue et chorégraphe Eric Senen, dont il suivra l’enseignement et avec lequel il engagera une longue collaboration artistique et pédagogique. En 1984, il fonde sa propre compagnie le “Studio Laroche-Valière”. La Compagnie a depuis produit et présenté de nombreuses créations, expérimentant diverses approches stylistiques et dramaturgiques. Ces étapes de création ont progressivement permis d’identifier et de définir une aire de recherche chorégraphique située autour de la notion centrale “d’être-là-ducorps”. Corps, en tant que lieu-premier, générateur d’un espace de présence, où se pose la question du mouvement comme acte poétique.
La maturation du processus de création est tout aussi importante, voire plus importante que l’œuvre finale, car il permet de rentrer dans une temporalité différente, car il provoque des fulgurances qui nous dépassent (sousjacentes à toute acte de quête). Il y a une différence entre l’objet chorégraphique fini et la démarche qui y mène – c’est cet interstice que François souhaite explorer lors de cette résidence. Une forme de travail en exposition permanente, une dynamique de fabrique constante. Mains d’Œuvres permet de tenter d’attraper ce temps de l’œuvre, le surgissement d’un paysage poétique. Ce temps d’une résidence longue permettra de réfléchir aux priorités, mais aussi à ce qui se tient et se maintient là, avant même la notion de processus, et dans l’entre-deux, là où le regard s’aiguise. Il ne s’agit pas d’un laboratoire mais d’un non-lieu de l’essai, de l’essayage et du tropisme, un espace évanescent invoquant le sujet à l’encontre de l’objet. Le temps de travail sera un espace ouvert et mis en présence qui rejoindra l’intime, la matière brute et le surgissement du geste poétique.
L’INFO INSOLITE
À venir ...
PROJET DÉVELOPPÉ A MAINS D’ŒUVRES
- Jonctions – Situation I – création 2011/12 – durée 60’