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repérer les symptômes pour un traitement rapide du schizophrénie

Publié le 01 février 2015 par Darouich
La schizophrénie est une psychose. Les psychoses sont des maladies mentales qui atteignent généralement les jeunes adultes. Le malade est déconnecté du réel, ce qui engendre de graves répercussions sur sa vie sociale, affective ou professionnelle. Diagnostiqué à temps, ce type de troubles psychiques peut être atténué par la prise d'un traitement adapté.

Qu'est-ce qu'une psychose ?

La psychose est une maladie mentale qui entraîne, par périodes, une incapacité à discerner le réel de l'irréel. Les psychoses se traduisent par des hallucinations et des délires(c'est-à-dire des propos irrationnels tenus sans que leur auteur soit en mesure de les critiquer ni d'en percevoir l'étrangeté). L'usage de drogues ou d'alcool aggrave ces symptômes. Le psychotique n'est pas conscient de sa maladie. Son langage et son comportement peuvent devenir si désorganisés qu'il ne peut plus communiquer avec le monde extérieur. Le malade a tendance à se replier sur lui-même et n'est souvent plus capable d'accomplir les actions nécessaires à sa vie en société. Si elles ne sont pas soignées précocement, les psychoses entraînent souffrance, solitude et exclusion. Elles deviennent alors les plus invalidants des troubles psychiques.Névrose ou psychose ?La manière dont les maladies mentales sont nommées et classées évolue en fonction des connaissances scientifiques et de la pratique médicale. Pendant de nombreuses années, les troubles psychiques ont été classées en névroses (les maladies sans modification de la personnalité et dont le patient est conscient) et en psychoses (celles où la personnalité est modifiée et où le patient n'est pas toujours conscient de son trouble). En 1980, sous l'influence des Anglo-saxons, il fut décidé, en l'absence d'accord, de supprimer le terme de névrose. Depuis, des classifications nouvelles définissant les troubles par critères se sont imposées, en particulier dans la recherche. Ces classifications recoupent largement le champ des névroses mais classent les troubles différemment.

Qu'appelle-t-on schizophrénie ?

La schizophrénie fait partie des psychoses. C'est une maladie grave, qui peut avoir des répercussions dramatiques. Contrairement aux idées reçues et à l'étymologie (schizo, -fendre et phren, -esprit), elle n'est pas un dédoublement de la personnalité. Le schizophrène ne se prend pas pour un autre, mais il perçoit la réalité d'une manière très différente de ceux qui l'entourent. Cette psychose provoque une désorganisation du psychisme qui entraîne des hallucinations, des délires, et des modifications du langage et du comportement. Les malades ont fréquemment de graves difficultés de communication avec les autres.La schizophrénie apparaît le plus souvent au début de la vie d'adulte, période où se construisent les bases d'une carrière professionnelle et d'un réseau de relations affectives durables. La maladie entrave cette évolution naturelle, empêche le jeune adulte d'acquérir son indépendance et perturbe souvent le déroulement de ses études. Entre l'apparition des premiers symptômes et la stabilisation du traitement, les schizophrènes perdent fréquemment le contact avec leurs amis, et leurs relations sociales se réduisent. Pourtant, si le diagnostic est posé tôt, les médicaments et les dispositifs de soutien permettent à de nombreux malades de rester autonomes et de mener une vie affective et professionnelle normale.
  • Les symptômes de la schizophrénie
Les psychiatres distinguent des symptômes dits positifs, qui ne sont pas observés chez les personnes en bonne santé, et des symptômes dits négatifs, qui sont un affaiblissement de capacités psychologiques normalement présentes. Souvent, les deux types de symptômes coexistent. La prédominance des uns ou des autres va influencer l'évolution de la maladie et le choix du traitement.Quels que soient les symptômes exprimés, les schizophrènes ont beaucoup de mal à effectuer les tâches de la vie quotidienne. Leur pensée n'est pas claire, leurs rapports avec les autres deviennent difficiles, ils ont des difficultés à contrôler leurs émotions et à prendre des décisions.Les symptômes de la schizophrénie dits positifs
  • Les hallucinations liées à la schizophrénie
Le malade perçoit des sensations qui n'existent pas. Les hallucinations peuvent concerner tous les sens, auditives, visuelles, olfactives ou encore cénesthésiques (sensation de courant électrique). Les hallucinations auditives sont les plus fréquentes. Le patient atteint de schizophrénie entend des voix qui peuvent commenter son comportement, le juger, l'insulter, l'avertir de dangers imaginaires ou lui ordonner d'accomplir certains actes.
  • Les délires liés à la schizophrénie
Ils peuvent survenir ponctuellement ou être présents en permanence. Le délire peut s'élaborer autour de différents thèmes (persécution, mégalomanie, mysticisme, etc.) sans qu'il y ait forcément de lien entre les diverses idées délirantes. Le schizophrène croit à son délire, il est impossible de le raisonner. Dans un tiers des cas, les malades souffrent de symptômes de type paranoïde, se sentent persécutés, trompés, harcelés, espionnés, ou ont l'impression que les autres devinent leurs pensées.
  • Les troubles de la pensée et du langage dans la schizophrénie
Le schizophrène ne parvient pas à organiser ses idées, il n'a plus de raisonnement logique, son discours devient incohérent. Son esprit peut rester longtemps fixé sur une idée, et des pensées parasites entravent le déroulement de son raisonnement. Il peut s'arrêter net au milieu d'une phrase et en commencer une nouvelle sans aucun rapport avec la précédente. Il peut également utiliser un langage qui ne suit pas les règles habituelles de grammaire et de syntaxe et inventer des mots. Il arrive aussi que le malade ne parvienne plus à interpréter correctement des mots pourtant courants. Communiquer avec lui devient extrêmement difficile.
  • L'agitation et les troubles psychomoteurs liés à la schizophrénie
Une multitude d'attitudes peuvent se retrouver chez les schizophrènes, par exemple des gestes impulsifs, des mouvements répétés (se balancer, se gratter compulsivement), des grimaces (mâchoires serrées, paupières fermées), des sourires ou des rires paradoxaux sans rapport avec la situation. Les schizophrènes peuvent être en constant déplacement, toujours actifs, ou au contraire rester assis, rigides, silencieux et immobiles pendant des heures.Les schizophrènes sont-ils violents ?Contrairement à une idée largement répandue, les patients schizophrènes ne sont ni particulièrement violents ni dangereux. Ils préfèrent plutôt se retirer en eux-mêmes et éviter les conflits. En réalité, du fait de leurs difficultés à gérer les relations humaines, ils sont plus souvent victimes que coupables d'actes violents. Seuls les malades schizophrènes ayant déjà une personnalité violente avant de développer la maladie, les patients sous l'influence de drogues ou de l'alcool, ou encore ceux atteints de délires de persécution sévères non traités peuvent se montrer agressifs. Ils le sont plus fréquemment envers leurs proches au sein du domicile.Les symptômes de la schizophrénie dits négatifsLe schizophrène peut paraître insensible, froid, distant, dépourvu d'émotions. Sa capacité à exprimer ses sentiments est fortement diminuée. Il rechigne à s'engager dans une conversation. En réalité, il est souvent en proie à des émotions intenses et à des pulsions contradictoires. Il a généralement une sensibilité exacerbée et un fort besoin d'affection, mais il existe une discordance totale entre ses émotions et la façon dont il les exprime.
  • La démotivation chez le schizophrénique
Les schizophrènes manquent souvent d'énergie, d'initiative, et ont du mal à s'engager dans toute forme d'activité. Ils peuvent passer des journées à ne rien faire, négligeant même leur hygiène personnelle. Il ne faut pas confondre ces symptômes avec de la simple paresse.
  • L'apathie et le retrait social chez le schizophrénique
Le schizophrène tend à se replier sur lui-même et à se protéger des conflits liés à une mauvaise communication en se réfugiant dans la solitude. Aggravé par la démotivation, ce symptôme peut provoquer indifférence et absence totale d'intérêt pour le monde extérieur.
  • La dépersonnalisation chez le schizophrénique
C'est la perte du sentiment d'être soi-même qui s'accompagne souvent d'anxiété. Le schizophrène a l'impression que son corps est dissocié de sa personne, ou que ses membres pourraient se détacher. Cette peur peut se traduire par des attitudes d'autocontemplation : le malade observe attentivement ses mains, passe des heures devant un miroir à regarder son visage, palpe certaines parties de son corps.

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