Gung Ho (T2) – Court-circuit

Chronique « Gung Ho (T2) »

Scénario de Von Eckartsberg, dessin et couleurs de Von Kummant,

Public conseillé : Adultes/Grands Adolescents

Aventure
Paru chez Paquet le 11 février 2015, 80 pages couleurs, 15 euros

L’histoire

Dans le premier tome, les deux frères Goodwoody (Zack et Archer) avaient intégré la petite communauté de “Fort Apache”, en plein territoire hostile. En fin d’épisode, l’attaque violente des Rippers avait fait son lot de victimes, mais aussi révélé le potentiel “héroique” de Zack…
Pour le non-respect des règles, Zack doit assurer la garde de nuit. Ce qui n’empêche nullement Salim, son ami, de lui tenir compagnie.
Au petit matin, les chasseurs font une sortie en voiture pour canarder les Rippers qui traînent dans les parages. Tandis que les adultes friment après cette sortie aux risques limités, Zack rejoint un groupe de jeunes pour régler ses comptes. Il s’attaque à Bruno, qui ne lui est pas venu en aide pendant la descente des Rippers…

Ce que j’en pense

J’avais été fortement impressionné par la qualité du premier tome de “Gung Ho” (voir “Gung Ho (T1)”). La qualité narrative et illustrative de cette fiction d’anticipation était un cran au-dessus de toutes les Bds du genre, que j’avais lues.
Une fois le monde (et ses dangers), ainsi que les principaux protagonistes exposés, le premier tome s’’était clôt dans une méga scène d’action, intense et dramatique.
Ce nouvel épisode exploite des filons très différents. D’une manière plus introspective, Benjamin Von Eckartsberg développe les rapports humains entre les jeunes (luttes de pouvoirs et rapports de séduction). Pas “bleuette” pour un sous (C’est pas “Hélène et les garçons”), il raconte les émotions naissantes, les frustrations et les désirs crus. Même si la modernité et le réalisme des situations sont bien traités, j’ai beaucoup moins accroché à ce nouvel épisode, plus “pépère”.
La bonne surprise vient des nouveaux personnages qui enrichissent le monde cloîtré et angoissant (Von Kummant et Von Eckartsberg le répètent souvent). La venue du nouvel entraîneur japonais (une légende des arts martiaux qui traverse à pied le territoire hostile, avec son sabre) et de sa jeune et jolie fille va mettre du piment dans la colonie…
Coté action, les auteurs nous ont quand même gardé une scène bien “pêchue”, ou ça vrombit et ça « découpe » sec, sur la fin. Ouf !

Le dessin

Le dessin de Thomas Von Kummant est toujours aussi “classieux”. Son crayonné léger et expressif disparaît sous une mise en couleur informatique, riche en lumières et en matières. Le résultat, proche d’un rendu “dessin animé” est de grande qualité. Le dynamisme des corps et de la composition est agréablement mis-en-valeur par de grandes cases (entre 2 et 5 cases maximum par planches). En bref, c’est top !

Tirages limités

Comme pour le premier épisode, l’album est édité en tirage de luxe, en deux parties (« Gung Ho 2.1″ et « Gung Ho 2.2″). Très grand format, augmentés d’un cahier graphique conséquent, ces tirages spéciaux raviront les fans de l’art de Von Kummant (comme moi).