Gotham // Saison 1. Episode 15. The Scarecrow.
Qu’est ce que cet épisode était long et ennuyeux. Bruno Heller a récemment déclaré qu’il pense que Gotham n’est pas faite que pour les fans de Batman. Je peux le comprendre et c’est bien normal, sauf que je pense que le public de Gotham regarde cette série car il est déjà sensibilité à l’univers de Batman. D’autant plus que Gotham n’a de cesse de démontrer que l’univers de Batman est très important. Le problème de cet épisode c’est qu’il est la suite d’un double épisode sur Jonathan Crane, alias The Scarecrow. Sauf que cela avait beau être sympathique dans l’épisode précédent, c’était tout sauf intéressant dans ce second épisode. J’aurais pensé que cette seconde partie serait beaucoup plus rythmée, plus intelligente, plus efficace, notamment car les secondes parties de double épisode sont généralement faites de ce genre de choses. Sauf que j’ai remarqué ce n’était pas du tout le cas. En effet, l’épisode fait dans l’ennui le plus total. Sans compter que cette petite promenade dans les bois était probablement ce qui a achevé l’épisode. Car c’était une bonne idée au premier abord de faire un épisode sur Crane, mais pas un double épisode comme ça. Surtout avec une seconde partie qui part dans tous les sens sans jamais que cela soit dans le bon.
Je pense que le problème de Gotham et je l’ai ressenti dans cet épisode c’est aussi ce qui peut faire sa force par moment : multiplier les genres sans jamais se donner une vraie direction artistique. La série enchaîne les séquences de genres totalement différents, avec des tons complètement divergents qui viennent bien souvent se contredire. Cela peut être fascinant par moment et comme dans cet épisode échouer lamentablement. Il n’y a pas vraiment de juste milieu dans cette série et c’est ce qu’il y a comme problème car le développement des personnages ne peut pas se faire sereinement. A vouloir faire dans la référence multiple, dans les tons différents et dans la mise en scène toujours travaillée avec certains aspect visuels très différents et cartoonesques, Gotham s’égare légèrement. Cette seconde partie réunie tout ce que je n’apprécie pas vraiment dans la série, à la fois sa tendance à tirer jusqu’au bout une corde bien trop courte mais également son envie de faire des choses grandes avec ce qu’elle a de plus petit. Sauf que cela n’a pas suffisamment d’ambition et forcément, la déception est de mise. Car l’épisode manque cruellement de surprises dans ce sens là.
La recherche de Bullock et Gordon pour Gerald Crane est tout simplement ennuyeuse car il n’y a rien là dedans qui puisse réellement nous attacher à son univers et à ce qu’il raconte en long et en large. La série cherche à expliquer de façon terriblement mauvaise les motivations de Crane, sans parler du fait qu’à côté Gotham se prend un peu de temps pour nous emmener rendre une petite visite aux autres personnages de la série. Cobblepot par exemple qui devient très rapidement quelqu’un qui ne sert strictement à rien dans l’épisode. La scène dans le commissariat est drôle par son ridicule et son inutilité. Je sais bien que j’aime ce personnage en temps normal mais dans cet épisode il était tout simplement ridicule. Je n’oublie pas non plus la pauvre Jada Pinkett Smith qui, sous les traits de Fish, n’a pas grand chose à faire non plus. Le fait qu’elle soit remisée de la sorte ne lui permet pas de briller. Je ne sais pas à quel point Gotham est fidèle aux comics et à l’univers de Commissaire Gordon à cette époque là de sa vie, mais sincèrement toutes les intrigues de cet épisode sont honteusement frustrantes car c’est terriblement pompeux. Sans parler de Bruce et Alfred même si pour le coup, je crois que c’est ce qu’il y a de mieux dans cet épisode. Comme quoi… promenons nous dans les bois est peut-être ce qu’il fallait faire.
Note : 3/10. En bref, d’un rasoir et d’un ridicule.