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La notion de pauvreté relative camoufle l’échec des politiques étatistes

Publié le 13 février 2015 par Magazinenagg
La pauvreté relative est la proportion des familles qui vivent avec un revenu au-dessous du seuil de 50% de la médiane des revenus après ajustement selon la taille de la famille. Selon cet indice, le taux de pauvreté en 2005 chez les familles monoparentales était de 24,6% au Québec, 36,6% au Canada et 39,5% aux États-Unis. Donc, selon cet indice, il y aurait moins de familles monoparentales pauvres au Québec qu’au Canada ou aux États-Unis!  (Social-démocratie 2.0, Le Québec comparé aux pays scandinaves).
Cet indice est une attrape pour les nigauds. Selon cet indice, si dans un pays donné, le salaire médian est 20 000$ et que 10% de la population a un revenu de moins de 10 000$, 10% des habitants de ce pays sont considérés pauvres. Par contre, si dans un autre pays le salaire médian est 40 000$ et que 20% de la population gagne moins de 20 000$, 20% des habitants de ce pays sont considérés pauvres. Donc, même si les pauvres du deuxième pays gagnent deux fois le revenu médian du premier, selon l’indice de pauvreté relative il existe deux fois plus de pauvres dans ce pays que dans le premier.
L’indice de pauvreté relative a été inventé par les étatistes pour faire oublier l’échec de leurs politiques. L’étatisme limite les libertés économiques d’une société en créant des monopoles d’État et en octroyant des privilèges indus aux entreprises et aux groupes de pression. Selon l’Institut Fraser, il existe une relation de cause à effet entre le degré de liberté économique et richesse. Donc, l’étatisme, en réduisant les libertés économiques, conduit inévitablement à l’appauvrissement général des sociétés qui le pratiquent.
Les étatistes recourent donc à un vieux truc pour faire oublier les conséquences désastreuses de leurs politiques interventionnistes. Si les statistiques vous donnent tort, inventez une autre statistique qui vous donne raison. Soyons clairs, les pauvres qui gagnent 20 000$ sont deux fois plus riches que les pauvres qui gagnent 10 000$.
Avant d’aller plus loin, je tiens à préciser que l’étatisme n’est pas synonyme de social-démocratie. Une société peut être social-démocrate sans pour autant sombrer dans l’étatisme et vice versa. Le Danemark et la Suède sont des sociétés sociales-démocrates qui ont rejeté l’étatisme au début des années 90 afin d’éviter la faillite. Depuis, leurs économies roulent à plein régime comme le démontrent le PIB par habitant, une dette publique minime et des finances publiques équilibrées. Par contre, le Québec et la France ont des économies largement étatisées sans pour autant être des modèles de social-démocratie.
La Suède et le Danemark, tout comme le Québec et la France, ont des régimes fiscaux très élevés pour financer des programmes sociaux typiques d’une social-démocratie. Mais contrairement au Québec et à la France, les services à la population sont fournis par des entreprises privées et publiques en concurrence les unes avec les autres, alors qu’au Québec et en France les services publics sont fournis par des monopoles d’État. Comme par hasard, les économies de la Suède et du Danemark jouissent d’un indice de liberté économique plus grand que les économies du Québec et de la France.
Qui dit liberté économique, dit réforme. Pourquoi les Québécois craignent-ils les réformes. Parce que les vraies réformes, soit celles qui ont été introduites en Suède et au Danemark au début des années 90, exigent de remettre en question le modèle québécois du tout aux monopoles d’État. En fait, ce ne sont pas les Québécois qui s’opposent aux réformes, mais les groupes de pression qui bénéficient des largesses de l’État. Ils prétendent représenter l’ensemble de la population, mais en réalité ils ne font que défendre leurs intérêts corporatifs.
Pour connaître quelles réformes sont nécessaires, il suffit de se tourner vers les indices de liberté économique publiés par l’institut Fraser. Les derniers résultats disponibles placent le Québec 10e sur 10 au Canada. La vraie réforme dont le Québec a besoin, c’est de choisir le chemin de la liberté économique pour atteindre le peloton de tête des provinces canadiennes. Il nous faut redécouvrir les vertus de l’entreprise privée et de la concurrence. Les étatistes clameront que cela créera des inégalités. Bien sûr, mais celles-ci seront la conséquence de la recherche de l’excellence et de l’innovation. Elles seront le résultat de la création d’entreprises et de la prise de risque.
Les principales victimes de l’égalitarisme réclamé par les étatistes sont les pauvres. L’indice de pauvreté relative n’y changera rien. Par contre, si l’ensemble de la société s’enrichit les pauvres seront plus riches.
Malheureusement, nos politiciens s’acharnent à extraire plus de revenus du modèle existant sans y apporter les réformes essentielles pour assurer sa pérennité. Il est de mauvais goût au Québec de vanter la concurrence et le libre marché.

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