Friday Picks : Oui, c’est personnel (extrait du dernier livre de Seth Godin, « C’est à vous de jouer »)

Publié le 13 février 2015 par Diateino

« Oui, c’est personnel.

Et si on le disait à haute voix ?

Quand c’est votre tour, c’est votre tour. Il vous appartient. C’est votre choix, votre liberté, votre responsabilité.

On lutte pour se dégager de sa responsabilité, pour accuser les autres, pour se trouver des excuses… Et au final, on gâche le travail. Notre culture ne nous aide pas, notamment pour celles et ceux qui ne sont pas les tenants traditionnels du pouvoir. Une étude du linguiste Kieran Snyder a démontré que dans les entretiens écrits d’évaluation, le style personnel des femmes était critiqué trente fois plus souvent que celui des hommes. Les femmes découvrent qu’elles sont confrontées à des attaques personnelles, quel que soit le sexe du critique.

Dès que la dynamique dominante est menacée par un outsider, les tenants du système se défendent. Ils insultent, dénigrent, mettent des barrières.

Les dominants vont montrer du doigt le sweat à capuche, l’accent, le manque de diplômes ou de relations. Votre apparence ne devrait pas entrer en ligne de compte. Ce qui compte, c’est que vous saisissiez votre chance.

La police a arrêté Ella Fitzgerald dans sa loge parce qu’elle avait joué aux dés, mais surtout pour l’humilier. Les commentateurs n’ont pas pris au sérieux la candidature de Shirley Chisholm à la Présidence. Les gens qui ne font pas comme nous, ne nous ressemblent pas ou parlent différemment, sont traités comme une menace.

Jusqu’à l’arrivée de la nouvelle norme. Ce n’est pas juste, mais c’est comme ça.

Le changement est douloureux. Faites-le quand même. C’est personnel et c’est ça qui compte. »

Chaque vendredi, nous sélectionnons pour vous un extrait d’un de nos livres, en espérant qu’il inspirera vos réflexions ce week-end. #FridayPicks

Plus d’information sur le livre de Seth Godin, C’est à vous de jouer ici

Vous avez aimez cet extrait ? Retrouvez un autre extrait ici et un commentaire de la traductrice du livre, Anaïs Bon .