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Whiplash

Publié le 13 février 2015 par Dukefleed
WhiplashDuel à cent pour sang
Andrew, 19 ans, se rêve Charlie Parker et s’en donne les moyens. Il est en première année de la plus prestigieuse école de jazz du pays. Ecole dirigée d’une main de maitre par un prof qui se révèlera au fur et à mesure du film plus qu’autoritaire, un vrai fasciste. Andrew, de son côté, porte très loin sa volonté de reconnaissance et de réussite dans son art au point de s’oublier au risque même de se condamner. L’intrigue est maigre vu comme çà, mais ce duel inhumain est captivant. La psychologie des personnages est aussi assez basique entre la victime consentante et le maître castrateur avec des scènes identiques se reproduisant à l’infini ; mais la description des rapports de haine et de fascination est fascinant. Surtout que les personnages vont évoluer. Au départ, on a l’impression d’être dans « Full Metal Jacket » avec un prof aux accents de Sergent Hartman. Puis dans un dernier quart époustouflant, les deux protagonistes ayant tant donné à leur art qu’il se livre une lutte sans merci où l’un d’eux devra abdiquer. Mais l’intelligence du film est aussi dans sa toute fin plus ouverte qu’attendue entre « ni dieu ni maître » ou retour à la case départ voire même, troisième option, la naissance d’un Charlie Parker.Ce film met aussi l’accent sur l’exigence, le travail, la persévérance et l’abnégation afin d’atteindre l’excellence dans un domaine quel qu’il soit. Construit comme un véritable thriller mettant toujours sous pression l’élève mais aussi le spectateur, c’est 1h45 d’émotions très contradictoires proche de celles de l’élève parfois.Damien Chazelle obtient avec son premier film des nominations dans de nombreux festivals et le Grand Prix à Sundance. Et c’est vrai qu’avec un sujet light, il parvient tout de même à tenir la distance sur les 1h45 de film grâce à une mise scène très punchy basé sur des champs contre champs délivrés au rythme des cuts du prof ; un vrai combat de boxe. Il faudra le suivre, il y a de l’intensité dans sa caméra.Malgré quelques maladresses et facilités d’un premier film, essentiellement pour tout ce qui hors Conservatoire (relation avec sa copine, le repas de famille), un bel uppercut qui n’a du film musical que son dernier quart d’heure. Non jazzophile, pas de craintes…
 Sorti en 2014

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